Pourquoi la volatilité est-elle si basse alors que l’incertitude politique n’a cessé de croître durant ces dernières années, et surtout depuis l’élection présidentielle américaine ? Zero Hegde l’explique dans cet article, qui pourrait être résumé en une phrase : les banques centrales accaparent un tiers du marché obligataire !
« C’est ce que Goldman Sachs a découvert en examinant les déclarations 13F du premier trimestre. La banque a ainsi découvert que le portefeuille global des hedge funds ne pèse plus que 28 % du marché obligataire, un plus bas historique. (…)
Durant le week-end, JP Morgan n’a fait que confirmer ses collègues en observant, entre autres, que le retrait des gestionnaires actifs, qui font face à la concurrence des QE des banques centrales sur la sphère obligataire et par le basculement vers les ETF dans la sphère des actions, agit en tant que suppresseur à long terme de la volatilité.
Comme la banque le note, depuis la crise de 2008 les tendances visant à changer ses positions ont décliné tandis que les gestionnaires actifs faisaient face à la concurrence grandissante des QE des banques centrales, sans parler de celle des gestionnaires des marchés des changes et des banques commerciales qui se sont également mis à acheter des obligations. Cette réalité est illustrée par le graphique 10 montrant qui possède les 54 trillions d’obligations échangeables à travers le monde. Alors qu’environ un tiers du marché détenu par les banques centrales, celles-ci et les banques commerciales, qui sont des porteurs « passifs » (c’est-à-dire qui gardent ces actifs longtemps en portefeuille, dans le cas des banques centrales jusqu’à maturité), accaparent 50 % du marché obligataire.
Comment ces 18 trillions d’obligations pourraient-elles être vendues un jour sans faire exploser le marché obligataire ? Nous l’ignorons. »