Le système judiciaire anglo-saxon permet aux entreprises d’obtenir la fin des poursuites concernant un dossier pénal moyennant le paiement d’une grosse amende. C’est la voie qu’a choisie UBS afin que la justice ne fourre pas davantage son nez dans ses combines sur le marché de l’or. ZeroHedge rapporte même que de nombreuses autres banques vont suivre.

Une nouvelle « théorie du complot » devient réalité. ZeroHedge, qui dénonçait dès 2009 les incohérences dans le mécanisme de détermination du Libor, avait été traité de tous les noms à l’époque : une telle manipulation était impensable, car cela impliquerait tant de personnes que le secret ne pourrait être gardé. La suite, vous la connaissez : non seulement la conspiration était possible, mais elle a eu lieu et a rapporté des milliards aux banques.

Ce fut ensuite le tour du marché des changes. UBS, qui fut la première à tomber dans le scandale du LIBOR, fut encore de la partie, ainsi que Bank of America, JP Morgan et Citi. Un dossier encore plus lourd, réglé à coup d’amendes. Personne condamné, même pas un bouc émissaire à la Kerviel.

Restait à trancher sur le cas des marchés des métaux précieux, pourtant l’un des plus manipulés. Comme d’habitude, on nous jurait que ces marchés n’étaient sujets à aucune manipulation. La vérité, la voilà : UBS, que ZeroHedge appelle « le rat dans la mine » du fait que son nom émerge en premier à chaque dossier louche, a décidé de payer une amende afin de mettre un terme aux accusations lancées à son encontre concernant des manipulations sur les marchés de l’or et de l’argent. Soit un aveu implicite de sa culpabilité, l’avantage d’un tel règlement étant que l’on ne saura jamais ce qu’il s’est vraiment passé, et que dans 3 jours, on n’en parlera plus.

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