Alors que certaines éminences grises continuent de promouvoir la société sans cash, une « petite panne » vendredi dernier du côté de l’opérateur de carte de crédit VISA en Grande-Bretagne nous a donné un avant-goût du risque qui est posé par l’élimination totale de l’argent liquide. L’argent électronique (cartes, paiements par mobile ou cryptos), par définition, repose sur un réseau électrique et de télécommunications qui fonctionne. Comme tout, ces choses peuvent tomber en panne.

Le 1er juin, VISA a été victime d’une panne importante en Grande-Bretagne. Pendant 12 heures, ses clients détenteurs de cartes de crédit ou de débit furent dans l’incapacité de régler leurs achats dans les magasins, comme ils le font d’habitude. Ce n’est que le samedi matin que l’opérateur est parvenu à régler la situation. Le problème a été engendré par une défaillance du matériel. D’après VISA, rien ne permet d’affirmer que la panne a été provoquée par « un accès non autorisé ou une action malicieuse ».

Heureusement, les cartes fonctionnaient dans les DAB. Des files inhabituelles se sont d’ailleurs formées devant les distributeurs alors que les consommateurs avaient besoin de mettre la main sur des billets pour pouvoir faire leurs courses, aller boire un verre, etc. Ironiquement, VISA, qui est à l’avant-garde des promoteurs de la société sans cash, n’a pas eu d’autre solution que d’encourager ses clients à… retirer du liquide aux distributeurs.

La panne n’a eu beau concerner que les paiements par carte de VISA, ce fut suffisant pour créer un mini-chaos ce vendredi. Imaginez quelles seraient les conséquences d’une panne généralisée alors que le cash a été éliminé. Vous seriez tout simplement dans l’incapacité d’acheter quoi que ce soit, y compris votre baguette ou une vulgaire bouteille d’eau.

Les habitants de Porto Rico ont vécu un tel scénario en 2017, après que l’ouragan Maria ait rendu le réseau électrique de l’île inutilisable.

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