Hier, Jeff Gundlach se demandait ce que la FED allait faire si le CPI devait atteindre 5 % aux États-Unis. Nous allons avoir bientôt la réponse, vu que ce chiffre a déjà été atteint en mai. Les analystes s’attendaient à 4,7 %, ils ont de nouveau été surpris. Malgré cela, les bons du Trésor américain ont été fortement demandés en réaction, si bien que le 10 ans est désormais à environ 1,46 %.

Cela signifie que le marché obligataire ne croit pas en la persistance de l’inflation. Selon Stanley Druckenmiller, les marchés ne réagissent pas parce que la FED a supprimé tous les signaux. Il a déclaré : « Le marché ne fait pas son travail en ce moment. Les participants continueront d’ignorer les risques jusqu’à ce que la FED arrête de supprimer ces signaux. »

En ce qui concerne l’or et l’argent, ils ont dérivé à la baisse hier jusqu’à l’annonce des chiffres de l’inflation américaine. Les métaux précieux ont ensuite fortement rebondi. Le métal jaune a clôturé juste en dessous de 1.900 $, tandis que l’argent est parvenu à finir la journée au-dessus de 28 $.

L’or à plus de 2.000 $ et l’argent à plus de 30 $ d’ici juillet ?

Selon Mike McGlone, de Bloomberg Intelligence, l’or et l’argent vont poursuivre leur ascension en raison de la situation de l’emploi aux États-Unis. Il a écrit dans une note :

« On ne devra peut-être pas attendre la publication des chiffres de l’emploi américain de juin pour voir l’or à plus de 2.000 $ et l’argent à plus de 30 $. La faiblesse de ces chiffres d’avril et de mai soutient notre opinion que l’or et l’argent sont mûrs pour reprendre leur marché haussier. Les choses pourraient ne plus être comme avant en raison de la nouvelle flexibilité des horaires de travail. Les 2.000 $ sont un niveau de résistance clé pour l’or, qui devrait être franchi selon nous. »

McGlone se base également sur le ratio or/pétrole pour prédire des prix plus élevés pour le métal jaune. Au cours actuel, celui-ci s’échange à un prix beaucoup trop faible par rapport à la trajectoire du ratio, qui a tendance à augmenter. Même si le baril de Brent devait baisser en dessous de 70 $, l’or devrait pouvoir se maintenir au-dessus de 1.900 $.

Les taux réels plongent aux États-Unis

Vu que les taux obligataires baissent alors que l’inflation augmente, les taux réels sont largement dans le rouge aux États-Unis. Sur le bon du Trésor à 10 ans, le rendement réel est désormais de -3,4 %. Comme le montre ce graphique de Crescat Capital, on n’a plus vu cela depuis les années 70, soit une période durant laquelle le prix des métaux précieux avait littéralement explosé.