Le marché de l’or reste fermement pris dans une configuration de consolidation serrée et a largement ignoré les commentaires bellicistes du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell.
Jeudi, lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la réunion annuelle de printemps du Fonds monétaire international, M. Powell a réitéré les arguments de la banque centrale en faveur d’une hausse agressive des taux d’intérêt. Il a ajouté qu’il était essentiel que la Réserve fédérale utilise ses outils pour maîtriser l’inflation et la stabilité des prix.
« Les économies ne fonctionnent pas sans stabilité financière », a-t-il déclaré.
M. Powell a déclaré qu’il pourrait être opportun de relever les taux d’intérêt de 50 points de base. La Réserve fédérale a signalé que le comité pourrait voir au moins deux mouvements de 50 points de base lors des deux prochaines réunions.
Il a ajouté qu’en raison de l’inflation, la banque centrale est prête à être plus agressive par rapport à son précédent cycle de resserrement.
« L’inflation est beaucoup plus élevée maintenant et le taux directeur est plus accommodant. Il est approprié d’agir plus rapidement », a-t-il déclaré.
Bien que le prix de l’or reste en territoire négatif, le métal précieux a été relativement peu perturbé par les commentaires de Powell. Les contrats à terme sur l’or de juin se sont négociés à 1 945,70 dollars l’once, soit une baisse d’environ 0,5 % sur la journée.
L’or a été aidé par le fait que le dollar américain n’a pas trouvé beaucoup de traction, car l’orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale est très différente de la trajectoire de la Banque centrale européenne.
Au cours du même débat, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réitéré l’attitude plus patiente de l’Europe, alors même que la région est confrontée à des risques croissants pour l’économie et à des pressions inflationnistes.
Mme Lagarde a noté que si l’inflation européenne est bien supérieure à l’objectif de la banque centrale, cela est dû en grande partie à la hausse des coûts de l’énergie, qui a été affectée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Elle a ajouté que la menace inflationniste continue d’être alimentée par des questions liées à l’offre.
Mme Lagarde a déclaré que la BCE continuera à suivre la séquence prévue pour mettre fin à ses achats mensuels d’actifs au cours du troisième trimestre et qu’elle examinera ensuite le moment opportun pour relever les taux d’intérêt.
