Les prix de l’or ont atteint un sommet de 2 mois et ont augmenté pour la 4e semaine consécutive après l’annonce d’une croissance étonnamment faible de l’emploi aux États-Unis en août. La nouvelle a provoqué une ruée sur le métal jaune. Ces investisseurs parient que la Réserve fédérale ne serait pas en mesure de réduire son QE dans l’avenir immédiat.

Le Labor Department a rapporté vendredi que les entreprises ont créé 235.000 emplois en août, soit moins d’un tiers des 733.000 prévus, dans un contexte de lutte continue contre la pandémie de coronavirus. La seule consolation est le taux de chômage, qui a baissé de 5,4 % en juillet à 5,2 % en août.

Avant la publication des chiffres de l’emploi d’août, il y avait de nombreuses spéculations selon lesquelles la Réserve fédérale, qui achète pour 120 milliards de dollars d’obligations et d’autres actifs depuis l’épidémie de Covid de mars de l’année dernière, réduirait une partie de son QE. La banque centrale a également maintenu ses taux d’intérêt à des niveaux pratiquement nuls au cours des 18 derniers mois.

Le Federal Open Market Committee de la FED, ou FOMC, se réunit les 21 et 22 septembre pour décider des taux et d’autres questions de politique.

« Cela ferme la possibilité d’une annonce de réduction en septembre et peut même éliminer (la) probabilité d’une indication quant au planning de la réduction », a déclaré l’économiste Adam Button dans un article sur ForexLive.

Button a également noté que la FED n’aura à analyser qu’un seul autre rapport sur l’emploi avant la réunion du FOMC de novembre. « Cela réduit donc considérablement les chances d’une annonce de réduction en novembre », a-t-il ajouté.

Le prix de l’or du Comex de New York s’est raffermi de 22,20 $, ou 1,2 %, pour atteindre 1.833,70 $ l’once. Il avait précédemment atteint un sommet de 1.836,80 $ en juin. Sur la semaine, le prix de l’or a progressé de 0,8 %, enregistrant ainsi une 4e semaine de hausse consécutive.

Encore beaucoup d’incertitudes

La FED estime que la croissance sera en moyenne de 6,5 % sur l’ensemble de l’année 2021. Mais le président Jerome Powell dit également qu’il faudra peut-être un certain temps pour que le « plein emploi » – défini par un taux de chômage mensuel de 4,0 % ou moins – se produise. Le taux de chômage mensuel s’élevait à 5,4 % en juillet.

Lors du très important symposium de Jackson Hole de la FED la semaine dernière, Powell a refusé de fixer un calendrier pour la réduction, affirmant que la banque centrale prendra ses décisions sur base de la croissance de l’emploi, de l’économie et les progrès enregistrés sur le front de la pandémie.

Plus d’un an après le début de la crise du Covid-19, le rétablissement de la croissance de l’emploi reste l’une des principales préoccupations des décideurs américains.

Les États-Unis ont perdu plus de 21 millions d’emplois entre mars et avril 2020, au plus fort des fermetures d’entreprises forcées par le coronavirus. Plus de 7 millions de ces emplois n’ont pas encore été restaurés, selon les responsables de la FED.

L’économie américaine elle-même a connu une récession de 3,5 % en 2020. Cette année, cependant, la croissance a été assez dynamique, notamment grâce au rebond de 6,5 % pour le deuxième trimestre, bien que cela reste inférieur aux 8,5 % attendus par les économistes.

Source