L’or a atteint son plus haut hebdomadaire ce mardi alors que le dollar reculait en raison d’une hausse moins importante que prévu de l’inflation américaine. Ce ralentissement de l’inflation remet en question le calendrier de resserrement du QE de la Réserve fédérale, qui pourrait être repoussé, ce qui est favorable au métal jaune.

Une inflation moins élevée que prévu

L’or au comptant a augmenté de 0,6 % à 1.803,69 $ l’once à 18h35 GMT, et les contrats à terme sur l’or américain se sont stabilisés de 0,7 % à 1.807,10 $ l’once.

« L’or joue avec les 1.800 $ l’once à la suite de la publication des chiffres de l’inflation américaine, légèrement plus faible que prévu », a déclaré Suki Cooper, analyste métaux précieux de Standard Chartered Bank, ajoutant que « le contexte macroéconomique reste propice à de nouvelles hausses de l’or ».

L’indice des prix à la consommation de base américain a légèrement augmenté de 0,1 % en août, alors que 0,3 % était attendu. Cela a pesé sur le dollar américain. Il s’agit du chiffre le plus faible depuis février, après la hausse de 0,3 % en juillet.

« Bien qu’une annonce de taper soit peu probable avant la réunion du FOMC de novembre, la réunion de septembre présentera les prévisions des décideurs de la FED, notamment le fameux dots plot pour 2024. Il pourrait envisager deux hausses de taux en 2023 », a ajouté Cooper.

L’inflation pourrait renforcer l’opinion selon laquelle la FED pourrait ralentir le retrait de ces stimulations monétaires et maintenir les taux d’intérêt à des niveaux bas. Des taux d’intérêt plus bas diminuent le coût d’opportunité de la détention des lingots, qui n’offrent pas de rendement.

Il s’agit d’une « bonne nouvelle pour l’or », car cela rend moins probable une annonce de baisse du QE de la FED en septembre, a déclaré Ed Moya, analyste de marché senior d’OANDA.

Le diable se trouve dans les détails

Cependant, il convient de relativiser ces chiffres, qui restent élevés sur une base historique. Si on regarde dans le détail, on constate notamment que les prix alimentaires et de l’énergie ont augmenté de 0,5 %, alors que ceux des biens durables ont baissé de 0,2 %.

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