Un contrat à terme sur le métal précieux libellé dans la devise chinoise pourrait bientôt être lancé au LME (London Metal Exchange), d’après le directeur de cette bourse, Matthew Chamberlain.

« Actuellement, les investisseurs échangent nos produits en dollars américains. Nous aimerions clairement explorer la possibilité de lancer des produits en d’autres devises, comme le renminbi », a déclaré Chamberlain à l’occasion d’une interview accordée au quotidien South China Morning Post.

Le LME, dont le propriétaire n’est autre que le HKEX (Hong Kong Exchanges and Clearing), permet actuellement à ses opérateurs d’utiliser la devise chinoise en tant que collatéral. En juillet dernier, HKEX avait déjà lancé un contrat à terme or en yuans.

Le responsable du LME n’a pas été explicite quant à la date à laquelle ces contrats pourraient s’échanger dans la capitale anglaise. Cependant, Chamberlain a fait montre d’optimisme quant au succès de ces contrats à terme en yuans alors que la devise chinoise est de plus en plus utilisée dans la finance internationale.

« Les investisseurs chinois sont sans aucun doute des clients très actifs du LME. Ils opèrent via des sociétés de courtage chinoises qui sont enregistrées auprès du LME, ou via des sociétés occidentales », a-t-il déclaré au média chinois.

« Nous pensons qu’avec l’augmentation du poids des traders chinois sur notre marché, il y aura de plus en plus de sociétés chinoises qui seront désireuses de rejoindre le LME. »

Les premières étapes visant à atteindre l’internationalisation du renminbi chinois ont été initiées il y a près d’une décennie, lorsque Pékin a permis l’utilisation de sa devise pour les investissements et le trading. En 2016, le yuan a été ajouté au panier de devises des DTS du FMI, rejoignant ainsi le dollar, le yen, l’euro et la livre anglaise. Cette décision a conféré au yuan le statut de monnaie de réserve.

Plus tôt cette année, la Chine, qui est le plus gros importateur de brut du monde, a déployé un contrat sur le pétrole libellé en yuans qui a généré des volumes de presque 4 milliards de dollars durant la première session d’échange. Le contrat a attisé l’intérêt d’investisseurs locaux comme étrangers. »

Source : rt.com