Septembre fut un mois agité pour les marchés actions. Jusqu’à présent, le S&P 500 est en baisse de plus de 7 %. Dans son rapport exhaustif sur les marchés, l’équipe Citi d’allocation des actifs estime que ce n’est pas fini, alors qu’elle craint les conséquences de l’élection américaine à venir.

« Un processus politique incapable de déterminer avec certitude son leader, des partis qui refusent de reconnaître les résultats et des désordres sociaux potentiels… Tout ceci écornerait la crédibilité du pays et entamerait la confiance des investisseurs, surtout vu le contexte global. La remise en cause de l’État de droit devrait déboucher sur la réévaluation des actifs américains considérés historiquement comme sûrs, dont les obligations américaines et le dollar, même si cela ne pourra être que temporaire », ont écrit les stratégistes.

La prochaine phase de stimulations Covid-19 sera probablement une victime collatérale du poste vacant à la Cour suprême, ont ajouté les stratégistes. Tandis que l’hémisphère nord entre dans la saison plus froide de l’automne, l’augmentation des cas de coronavirus se présente comme une évidence. Cela pourrait altérer les comportements des citoyens ainsi que les réactions des gouvernements. Ces 2 facteurs sont susceptibles de peser sur l’activité économique.

L’équipe de Citi reconnaît que « les actions de la banque centrale restent intrinsèquement liées au comportement de la Bourse ». La FED achètera davantage de bons du Trésor et de crédit alors qu’elle souhaite maintenir les taux d’intérêt réels bien en dessous de 1 %.

Vu ce contexte global, l’équipe de Citi affirme « qu’il semble logique de réduire son exposition au risque de certains marchés développés alors que les probabilités à court terme de surprise économique sont à nouveau négatives, notamment en Europe ». Citi conseille de basculer des valeurs européennes aux valeurs émergentes. Les fondamentaux concernant le dollar restent négatifs à moyen terme, ce qui devrait être un autre plus pour les actions des marchés émergents, selon les stratégistes.

Ils achètent les creux de l’or. Leur objectif pour le métal jaune est de 2.200 $ en raison de l’augmentation des incertitudes macro-économiques, qui « devraient pousser les investisseurs dans les actifs de préservation alternatifs au cash ».

De prime abord au point mort, il y aurait des pourparlers concernant un nouveau plan de soutien américain. Les démocrates ont commencé à élaborer une nouvelle proposition à 2,4 trillions de dollars. Soit 20 % de moins que le plan précédent à 3 trillions. Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants, a déclaré : « Nous espérons bientôt retourner à la table des négociations avec ce plan. » Selon Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor, les 2 parties ont accepté de poursuivre les discussions.