Les incertitudes financières, la baisse des taux et le ralentissement de la croissance mondiale devraient continuer d’alimenter la demande pour l’or en 2020, selon le World Gold Council. Les facteurs macro-économiques devraient également contribuer à une performance positive pour l’or cette année.
« Nous nous attendons à voir les grandes dynamiques, qui ont démarré durant ces dernières années et qui ont fourni des vents favorables, être toujours présentes cette année. En particulier, nous pensons que les incertitudes financières et politiques combinées avec les taux bas sont susceptibles de doper la demande d’investissement pour l’or », a écrit le World Gold Council dans ses Perspectives 2020.
Les achats nets d’or des banques centrales devraient rester robustes, même s’ils sont inférieurs aux volumes records que nous avons enregistrés durant les trimestres précédents. À l’avenir, le World Gold Council pense que les investisseurs, et notamment les banques centrales, devront faire face à davantage de risques géopolitiques, tandis que ceux qui étaient déjà présents devraient persister au lieu d’être résolus.
Historiquement, lorsque les taux réels sont négatifs, le rendement mensuel de l’or est 2 fois supérieur à sa moyenne historique. Même des taux réels légèrement positifs pourraient ne pas être suffisants pour impacter négativement l’or. Dans un environnement dans lequel 1/4 de la dette des pays développés offre un rendement négatif, et que plus de 90% de celle-ci affiche également un rendement négatif sur base des taux réels, le coût d’opportunité de la détention de l’or disparaît presque, selon le World Gold Council. Le métal jaune pourrait même coûter moins cher à la détention que les obligations.
De plus, les sondages des marchés montrent que la plupart des économistes s’attendent à une croissance positive en 2020 pour la majorité des pays. Le WGC s’est penché sur les 4 scénarios macro-économiques d’Oxford Economics, qui comprennent une décélération mondiale, une récession initiée par les États-Unis, un ralentissement plus prononcé en Chine ou une amélioration de l’économie des marchés émergents. Pour chacun d’entre eux, le World Gold Council estime que l’or devrait connaître une année 2020 positive. (source)
La Russie continue d’augmenter ses réserves d’or
Mettant en œuvre sa politique destinée à diversifier ses réserves internationales, la Banque centrale de Russie a de nouveau augmenté ses réserves d’or monétaire, devenant, en 2019, le plus gros acheteur dans le monde.
La Russie a renforcé ses réserves d’or monétaire de 159 tonnes en 2019, portant leur montant total à 2.270,56 tonnes (73 millions d’onces), fait savoir la banque centrale du pays. Au cours de l’année passée, l’établissement financier a régulièrement effectué des achats pour alimenter ses stocks.
La Russie a ainsi maintenu sa cinquième place dans le classement des plus gros détenteurs du métal jaune de la planète, creusant l’écart avec la Chine qui se classe sixième.
Pékin, devancé par Moscou en 2018, a acquis en 2019 environ 100 tonnes d’or, se refusant pendant les trois derniers mois de tout achat visant à alimenter ses réserves. Ces dernières ont atteint en décembre 62,64 millions d’onces (1.948 tonnes).
En tête du classement des pays possédant les plus importantes réserves d’or, les États-Unis continuent de dominer avec 8.133,5 tonnes. Ils sont suivis par l’Allemagne qui détient 3.370 tonnes et l’Italie avec 2.452 tonnes. La France quant à elle compte dans ses stocks 2.436 tonnes du métal précieux.
Ruée vers l’or
Selon le Conseil mondial de l’or (WGC), les banques centrales du monde ont activement acheté de l’or pour leurs réserves en 2019. Le montant de celles-ci s’est accru de 12% entre janvier et septembre dernier par rapport à la même période de 2018. Le WGC s’attend ainsi à un nouveau record à l’issue de 2019 qui devrait dépasser le volume déjà sans précédent depuis 50 ans atteint en 2018, soit 651,5 tonnes. La Russie reste le plus gros acheteur du métal jaune, en ayant effectué 20% des achats de ce dernier visant à alimenter ses réserves au cours de l’année 2019. (source)