La semaine dernière, Fedex a lancé une petite bombe en affirmant, entre autres, que l’activité mondiale était en train de ralentir. En conséquence, le prix de son titre a chuté de 5 %. Voilà qui a planté le décor du ralentissement qui nous attend, tandis que le marché attendait le communiqué du comité de la FED.
Les politiques de normalisation ont échoué
Celui-ci s’est révélé être un terrible aveu d’impuissance, même si la FED ne s’est pas exprimée aussi directement. En bref, elle a dit :
- Que l’économie ralentit ;
- Que le resserrement quantitatif prendra fin en septembre (avec une réduction des volumes vendus à partir de mai) ;
- Qu’il n’y aurait plus de hausse du taux directeur en 2019 ;
- Qu’il n’y aurait qu’un relèvement en 2020 (mais n’en soyez pas si sûr).
Autrement dit, l’opération de normalisation post-QE est un échec. Pourquoi ? Parce que l’assouplissement quantitatif n’a pas eu les effets escomptés. Il a juste engendré une hausse des prix des actifs et des prix tout court (inflation). La reprise pérenne, en mesure d’encaisser l’inversion des politiques qui l’auraient engendrée, ne s’est pas manifestée.
En bref, la seule option pour la FED est d’être plus accommodante. Elle est coincée, elle ne pourra jamais normaliser ses politiques monétaires, comme je l’ai soutenu, dès le départ et avec d’autres analystes. La question est désormais de savoir quand ceux qui idolâtrent ces planificateurs centraux comprendront qu’ils ne savent absolument pas ce qu’ils font, qu’ils ne sont que de dangereux théoriciens.
Sur l’impact de Bâle III sur l’or
Je pense que le fait que l’or sera considéré comme un équivalent au cash sur le bilan des institutions financières en raison de la mise en place de Bâle III aura un impact sur l’or, lorsque le métal deviendra vraiment populaire. Mais savoir à quel point est extrêmement difficile.