Comme nous vous l’avons expliqué dans notre article d’hier, l’Utah fut le premier américain à rendre cours légal à l’or et à l’argent. Nous avons également évoqué l’Utah Goldback, cette tentative de rendre à l’or son rôle monétaire dans la vie de tous les jours. Cet article va creuser davantage le sujet tant l’idée est intéressante.

Utah Goldback : de l’argent papier et métallique

Du temps du standard or, il était possible de conserver sur soi des pièces d’or et d’argent. Ce n’était pas très pratique, d’où l’invention des billets de banque, qui étaient à l’origine échangeables contre un certain poids d’or. Cela dit, ce système fonctionne sur base de la confiance. Comment puis-je être sûr que mon gouvernement stocke bien l’intégralité de la quantité d’or qui garantit les billets en circulation ? De plus, cette convertibilité peut être abolie du jour au lendemain, comme ce fut le cas aux États-Unis en 1971. L’Utah propose une solution : le Goldback.

Techniquement, le Goldback se présente comme un billet de banque. Il présente cependant une petite particularité qui change tout : chaque billet contient une petite quantité d’or. À savoir 1/1000 d’once par unité. Les adversaires du standard or affirment régulièrement que cette monnaie n’est pas pratique car elle est difficilement divisible. Le Goldback prouve le contraire vu qu’un millième d’once représente environ 1,3 euro. Le procédé peut être appliqué à l’argent si on veut de la « petite monnaie ».

Comment sont fabriqués les Goldbacks ?

L’United Precious Metals Association (UPMA), l’association sans but lucratif qui promeut les métaux précieux, a recours à la société Valaurum qui a créé la technologie de l’Aurum. Celle-ci permet de fabriquer des billets composés de 2 couches protectrices de polyester autour d’une couche infinitésimale d’or ou d’autre métal. La création de cette couche d’or est réalisée par électrolyse, soit le même procédé qui est utilisé pour le placage des bijoux.

Il suffit de brûler la couche de polymère pour récupérer le métal. Comme l’explique la société Valaurum, son processus de fabrication inclut la destruction test de quelques billets afin de vérifier qu’ils possèdent bien la quantité de métal indiquée. L’imagerie par fluorescence est également utilisée pour vérifier la pureté et le poids de l’or qui se trouve dans le billet.

Cette solution technique montre qu’il est tout à fait possible de réinstaurer le standard or. Elle ne fait que de ridiculiser encore plus la campagne des fanfarons de DropGold.