Jeffrey Peshut de RealForecasts.com a préparé quelques graphiques très révélateurs, basés sur la masse monétaire réelle (true money supply ou TMS) de Rothbart-Salerno. Sur un graphique, Peshut met en exergue l’effondrement de la croissance de la masse monétaire réelle qui a démarré à la fin de l’année 2016, un événement initié par la FED, lorsqu’elle a commencé à relever son taux directeur l’année précédente.

true money supply

Ce qui est très intéressant avec cette décélération récente de la croissance monétaire (la seconde flèche en rouge), c’est qu’elle est quasi similaire en termes d’ampleur et de rapidité à celle qui a immédiatement précédé la crise financière de 2008.

La FED a récemment confirmé son engagement à augmenter son taux directeur à 3 nouvelles reprises en 2018. Elle a également commencé à réduire la taille de son bilan, qui devrait maigrir de 450 milliards d’ici la fin de l’année. En raison de ce contexte, j’ai tendance à être d’accord avec les conclusions de Peshut :

« Il est aisé de voir que la croissance de la masse monétaire Réelle pourrait s’arrêter, voire même se contracter dans le courant de l’année 2018. »

Tandis que les prix des actions se dirigent vers de nouveaux records historiques après la « correction » de janvier et que la bulle de l’immobilier a atteint de nouveaux records, la baisse de la croissance de la TMS, si elle devait se poursuivre durant le reste de l’année, annonce une nouvelle crise ainsi que l’éclatement de la bulle immobilière, ce qui engendrerait une récession économique pour l’économie américaine. Comme le graphique de Peshut le montre admirablement (en-tête), la relation qualitative entre la croissance de la masse monétaire réelle, les crises du crédit et les récessions est remarquablement claire depuis 1978. Bien sûr, cette relation empirique ne devrait pas nous surprendre vu qu’elle n’est que l’illustration de la théorie de l’école autrichienne concernant les cycles économiques.

Source : mises.org