James Turk Argent« Je vais commencer avec les chiffres de l’emploi américain, qui ont été publiés vendredi dernier. Il a quelques enseignements importants à en tirer, alors que ce rapport fut choquant sur plusieurs aspects.

Mis à part le résultat global, à savoir le très peu de création d’emplois qui a eu lieu en décembre 2013, le taux de participation de la population active est désormais tombé à 62,8 %, du jamais vu depuis mars 1978. Le rapport de vendredi ne fait que poursuivre une tendance qui a démarré en 2000, lorsque le taux de participation culminait à 67,3 %. Depuis, des millions de travailleurs ont quitté la population active.

Ce qui nous amène au second point important : les chiffres du chômage de vendredi contredisent le discours des banquiers centraux, ainsi que ceux qui estiment que tout va bien. Ce n’est pas vrai. Une économie ne peut être saine que lorsque le taux d’emploi est bon, mais aussi que la qualité des emplois est présente, soit les critères nécessaires à la création de richesse. Après tout, l’économie, ce sont des gens qui échangent des biens et des services utiles.

S’il existe de moins en moins de gens employés de façon productive, cela signifie moins de commerce, donc une économie plus faible. Voici une autre conséquence cruciale : une économie plus faible fragilise les banques qui utilisent des effets de levier énormes, notamment sur les crédits.

De façon inquiétante, à chaque fois que la qualité du bilan des banques est mise en question, cela signifie qu’une crise bancaire n’est jamais loin, car les épargnants se font du souci pour la sécurité de leur argent déposé. Et ils ont bien raison de s’inquiéter, car les banques à travers le monde possèdent énormément d’obligations souveraines, dont la qualité ne cesse de se détériorer alors que les déficits publics ne cessent de se creuser.

Le cas des États-Unis est exemplatif. Depuis le relèvement du plafond de la dette d’octobre, sa dette directe a augmenté de 0,6 trillion, pour atteindre 17,3 trillions de dollars. Ce chiffre annualisé correspond à 2 trillions. Il existe bien une minorité au Congrès qui tente de contrôler les dépenses de l’État, mais ce groupe semble être en minorité.

Résultats des courses, les politiciens devront bientôt tout simplement abandonner le concept de plafond de la dette, afin d’éviter tous ces débats destinés à le relever. Ils pensent qu’ils peuvent continuer à l’infini cette politique fiscale et monétaire non pérenne. La réalité est toute autre. La dette actuelle est tellement énorme qu’il est déjà trop tard.

Tout ceci est évidemment extrêmement positif pour l’or et l’argent. Cette dette incontrôlée entraînera la dévaluation de la monnaie afin d’alléger le fardeau de la dette. Cela a déjà eu lieu plusieurs fois hier, l’histoire ne fait que se répéter. Il n’est donc pas étonnant que les métaux précieux aient bien démarré l’année 2014.

En ce moment, l’or teste la résistance du seuil des 1250 $, l’argent des 20 $ l’once. Ce sont des niveaux clés. Lorsque les métaux précieux les auront franchis, et je pense que cela devrait arriver bientôt, il sera encore plus clair que l’on n’ira pas plus bas que le niveau que nous avons rencontré récemment, ainsi qu’en juin (1180 dollars).

L’or et l’argent continuent donc de consolider leur base de support. Le métal physique est accumulé à des prix cassés par des acteurs solides. Cela fait 13 ans que les métaux précieux sont l’une des classes d’actifs les plus performantes. Et maintenant que la Fed est en train de perdre le contrôle des taux, la pérennité de la dette publique sera remise en question, dette qui est détenue par de nombreuses banques. Conséquence : le cours de l’or et de l’argent va exploser en 2014. »

Source : interview de James Turk sur KWN http://kingworldnews.com/kingworldnews/KWN_DailyWeb/Entries/2014/1/13_Turk_-_Global_Chaos%2C_Turmoil_%26_A_Gold_%26_Silver_Spike_In_2014.html

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