Alors que tout semblait calme il y a encore 2 ou 3 semaines, de nombreux nuages noirs s’amoncellent. Les marchés chinois se sont effondrés de 25 % en 3 jours ce qui s’apparente à un véritable crash financier. La Grèce a fait défaut aujourd’hui sur sa dette du FMI, Porto Rico a proclamé un moratoire sur la sienne.

Les Européens se sont donc rués sur l’or et l’argent physique durant ces derniers jours (voir notre article consacré au sujet). Les déclarations de la BRI n’ont rien de rassurant : elle ne fait que répéter le constat dressé depuis des années par des sites alternatifs comme Zero Hedge. Dans un article publié sur le Telegraph on nous explique que la BRI, la banque centrale des banques centrales, affirme que le monde sera incapable de combattre le prochain crash financier global après avoir « usé et abusé » de son arsenal monétaire :

« La banque des règlements internationaux a lancé via son rapport annuel une critique en règle des politiques monétaires globales. La BRI affirme que les banques centrales se sont piégées elle-même après avoir baissé de façon répétée leurs taux d’intérêt afin de donner un coup de fouet à leur économie respective.

Ces taux d’intérêt plancher ont alimenté des reprises économiques et des prises de risques excessifs. Les relances se sont ensuite transformées en dépressions auxquels les banques centrales ont répondu avec de nouvelles baisses des taux.

Claudio Borio, responsable du département monétaire et économique de la banque, a déclaré : « ces taux plancher durant des périodes anormalement longues sont la réponse des banques centrales et des participants aux marchés à la reprise anormalement faible depuis la crise alors qu’ils tâtonnent dans le noir à la recherche de nouvelles certitudes ».

Les taux d’intérêt du G3 n’ont jamais été aussi bas pendant si longtemps

« Au lieu d’être emblématiques de la fragilité économique, ces taux ont contribué à l’alimentation de cycles d’expansion et de récession tout en retardant les ajustements naturels. Résultat des courses il y a trop de dette, trop peu de croissance et des taux d’intérêt trop bas. En bref, les taux bas ont engendré des taux encore plus bas. »

La BIS a averti que les taux d’intérêt ayant été aussi bas pendant aussi longtemps : les banques centrales seront désormais à court de munitions pour combattre les futures crises.

« Dans certaines juridictions, les politiques monétaires ont déjà testé leurs limites en les ayant repoussées jusqu’au domaine de l’impensable » a déclaré la BRI. Les banques centrales de la zone euro, du Danemark, de la Suède et de la Suisse ont poussé les taux en dessus de zéro afin de stimuler leur économie engendrant ainsi une baisse des taux obligataires. » (…)

La mauvaise gestion de l’économie freine la croissance de la productivité

Nos problèmes actuels sont aggravés par le vieillissement de la population qui rend le fardeau de la dette encore plus lourd. Les politiciens ont trop eu recours à des solutions à court terme, via de la dette, pour obtenir un peu de croissance au lieu de faire des choix douloureux, a déclaré la BRI. (…)

La banque des règlements internationaux a dit que les problèmes actuels de la Grèce incarnent les conséquences du mélange toxique de la dette privée et publique utilisée en tant que solutions aux problèmes économiques. (…) »

Le constat est correct mais la BRI qui appelle de ses vœux au relèvement des taux ne nous explique pas comment les Etats et les individus feront pour rembourser alors qui ne s’en sortent déjà pas avec des taux plancher…

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici