Par Brian Maher via les Publications Agora.

La Deutsche Bank, l’une des plus grandes banques au monde, a refusé de livrer de l’or à l’un de ses clients : le signe d’une pénurie mondiale — et croissante — dans le secteur du Gold ?

Nous avons appris récemment que l’une des plus grandes banques au monde n’a pas respecté son engagement de fournir de l’or physique sur demande de ses clients.

La Deutsche Bank est la principale banque et agent pour les rachats derrière un réseau appelé Xetra-Gold, qui titrise des matières premières cotées sur le marché public. Elle affirme que “chaque gramme d’or acheté électroniquement est garanti par la même quantité d’or physique.” Elle s’engage en outre à ce que les investisseurs auront toujours “droit à une livraison d’or physique.”

Ce n’est apparemment plus le cas…

Dernièrement, un client de Xetra-Gold a décidé d’exercer son “droit à une livraison d’or physique” — et il fut désagréablement éconduit. Le chargé de clientèle de Deutsche Bank l’informa qu’ils n’offraient plus de livraison physique pour des raisons de… hum… “politique d’entreprise.”

Quelles sont les véritables raisons ?

Nous ne pouvons que spéculer. Peut-être la banque ne possède-t-elle plus l’or ? Celui qui a réclamé son or aurait dû lire Jim Rickards :

“[Les institutions financières] ont créé d’énormes volumes de ‘produits aurifères’ qui ne sont pas de l’or. Ce sont des contrats papier… Il y a de l’or quelque part dans la structure mais vous ne le possédez pas — vous possédez un titre. Même ce titre n’est pas physique, il est numérique.”

Et voici où le bât blesse :

“Si trop de clients demandent leur or physique en même temps, la banque peut résilier le contrat et fournir simplement la contrepartie en cash au cours de clôture à la date de la résiliation. Le client obtiendra un chèque à ce cours de clôture mais il n’aura pas son or physique. Les partenaires ou les bourses ou les banques, quels que soient ceux qui sont derrière, exerceront les clauses de résiliation et vous ne verrez pas votre or.”

Les investisseurs qui veulent de l’or physique devront liquider leurs actions et l’acheter ailleurs. A présent qu’un grand groupe comme Deutsche Bank refuse de répondre aux demandes assez limitées de ses clients pour de l’or physique… peut-on penser à une plus grande pénurie d’or ?

Selon le contact de Jim dans le secteur de l’or, la pénurie d’or est déjà une réalité. Cet homme est responsable de la plus grande raffinerie d’or au monde, en Suisse. Selon lui, il n’y a pas assez d’or pour répondre à la demande. Les placards sont vides.

Il a récemment avoué à Jim : “J’ai une liste d’attente de gens qui veulent acheter mon or mais je n’arrive pas à trouver l’or nécessaire pour le faire fondre et le raffiner, que ce soit chez les compagnies minières ou des lingots d’or existants qui n’ont pas tout à fait la qualité que les acheteurs exigent.”

Peut-être la Deutsche Bank — qui est l’agent de rachat de Xetra-Gold— a-t-elle suspendu le remboursement parce qu’elle a été submergée de demandes d’investisseurs en or papier voulant récupérer leur véritable bien ? Impossible à dire.

Mais il ne serait pas étonnant que la demande privée allemande d’or et de devises fortes augmente…

L’autre jour, le Wall Street Journal rapportait que les Allemands se ruent sur les coffres-forts pour y accumuler du cash, plutôt que de le laisser dans les banques. Pourquoi ? Parce qu’ils ont peur d’être terrassés par les taux d’intérêts négatifs. Les Japonais ont fait la même chose. Ils ont également acheté de l’or en grandes quantités.

Les taux d’intérêt négatifs ne suivent pas le scénario écrit par les élites. Les gens amassent du cash et achètent de l’or, ils ne le dépensent pas en babioles pour “stimuler l’économie.”

Toujours selon le Wall Street Journal : “les données économiques récentes montrent que les clients épargnent plus en Allemagne et au Japon, ainsi qu’au Danemark, en Suisse et en Suède, trois pays hors Zone euro ayant des taux négatifs.” Le journal ajoute que “l’épargne est à son plus haut depuis 1995, l’année où l’OCDE a commencé à collecter des données sur ces pays.”

De toute façon, les Allemands préfèrent les espèces. Selon une étude menée en 2014 par la Bundesbank, près de 80% des ventes au détail en Allemagne sont réglées en cash. C’est pratiquement le double du taux aux Etats-Unis, à 46%.

La leçon à tirer de tout ceci…

Beaucoup d’Allemands se souviennent de la période nazie et plus tard du régime totalitaire d’Allemagne de l’Est qui espionnait chaque aspect de leur vie. Le cash et les monnaies fortes comme l’or et l’argent-métal ont un attrait certain pour eux car ils sont anonymes. Ils ne laissent aucune trace.

Comme l’a déclaré une femme d’affaires allemande : “Je ne veux pas devenir totalement transparente. Je ne veux pas que tout le monde sache si j’achète du chocolat, des fraises ou des mangues au marché.”

Malgré le fisc, les Américains ne connaissent pas ce niveau de surveillance par l’Etat sur leurs finances privées. Mais les élites parviendront à leurs fins avec les taux d’intérêt négatifs et l’interdiction du cash très bientôt…

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

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