Nous savons déjà que de nombreuses statistiques économiques font l’objet de savantes modifications (« ajustements ») destinées en théorie à les rendre plus représentatifs de la réalité. Ces ajustements sont modifiés avec le temps, toujours, en théorie, pour rendre ces chiffres plus représentatifs. Et tant pis si les anciens n’étaient pas très fiables en définitive.

En voici un nouvel exemple avec un nouveau changement de méthode du Bureau of Labor Statistics. Désormais, les inscriptions au chômage utilisent la méthode additive en lieu et place de la méthode multiplicative. Et croyez-le ou non, cela permet d’obtenir des chiffres à la baisse.

bls incriptions chomage manip

Parce que compter le nombre de personnes qui s’inscrivent au chômage, c’est beaucoup trop simple. Il est préférable d’ajuster et de réajuster avec des formules compliquées, si bien qu’au final on n’a aucune idée de ce qui se passe véritablement à la lecture de ces chiffres.

Comme l’explique Mike Shedlock dans son billet, le nombre d’inscriptions au chômage sur base de l’ancienne méthode multiplicative aurait été supérieur à 1 million. Grâce à la nouvelle méthode (introduite quelques semaines avant l’élection présidentielle), le chiffre baisse jusqu’à 881.000.

Mieux encore, le BLS n’a pas révisé les chiffres antérieurs sur base de la nouvelle méthode. Nous avons donc désormais des séries composées de chiffres qui n’ont pas été calculés sur base de la même formule.

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