Si Bill Fleckenstein se fait du souci pour le dollar, le président de Fleckenstein Capital ne semble pas séduit par Bitcoin, qui ne résistera pas selon lui. C’est ce qu’il a expliqué durant sa dernière interview sur KWN :
« En 2008, nous avons vu le système financier s’effondrer à cause des effets de levier dingues qu’il utilisait sur une dette qui reposait sur une bulle immobilière. Tout ceci a entraîné l’économie dans sa chute. La Fed a tenté d’intervenir et a limité les dégâts. Cependant, lorsqu’il sera clair que la Fed n’est pas toute-puissante, qu’elle n’a pas le contrôle total du marché obligataire et que ces politiques ont provoqué de gros déséquilibres dans la répartition des capitaux sur les différents supports d’investissement, de l’inflation, mais pas de croissance économique, nous traverserons une période économique très difficile. Inutile de dire aussi que les marchés financiers vont énormément souffrir.
Les taux obligataires vont augmenter et la Fed n’y pourra rien, son impuissance sera dévoilée au grand jour. Nous devrons alors régler les problèmes qui sont à la base de cette situation, à savoir un gouvernement qui a pris des proportions titanesques et qui dépense beaucoup trop. C’est tout un système qui est à revoir, les villes, les états et les comtés ne peuvent plus se contenter d’accumuler la dette en attendant leur retraite.
En quelque sorte, nous allons connaître une remise à plat totale. Ce ne sera pas comme 2008, le sauvetage ne sera plus possible.
Eric, que pensez-vous de Bitcoin ?
« Pour moi, c’est un énorme système pyramidal. Un jour ou l’autre, tout le monde perdra son argent. C’est une vaste blague. Même derrière une devise pourrie, il y a un gouvernement qui peut lever des impôts, des actifs, etc. Derrière Bitcoin, il n’y a rien. Il s’agit de la dernière manie du web. Les gens sont attirés par la technologie : communiquer avec son téléphone, le commerce en ligne, etc. Ils ont maintenant inventé ce qu’ils appellent une devise pour se divertir. Il s’agit de pure spéculation. Ce n’est pas une devise, mais une mauvaise plaisanterie. »