Article de Zero Hedge, publié le 11 octobre 2015 :

« Dans un rapport détaillé du Groupe des Trente, les banquiers centraux avertissent que les taux zéro et la création monétaire n’ont pas été suffisants pour faire repartir la croissance et risquent de devenir des demi-mesures permanentes. Comme le rapporte Reuters, la manne d’argent facile a gonflé les prix des actifs comme les actions et l’immobilier dans de nombreux pays sans être parvenue à stimuler la croissance économique.

Tandis que les prévisions de croissance baissent et que l’argent facile augmente le leverage des sociétés, le spectre du piège de la dette hante désormais les économies développées. « Les actions des banques centrales avaient pour objectif de gagner du temps pour les gouvernements, afin qu’ils travaillent à résoudre la crise… Mais le temps presse. » Autrement dit, le message suivant est envoyé aux gouvernements du monde entier : « maintenant, vous devez vous débrouiller ».

Tiens donc, les banques centrales admettent désormais qu’elles ne sont pas toutes-puissantes ? En tout cas, elles estiment que les gouvernements n’ont pas fait leur part en prenant des mesures « assurant une croissance économique pérenne ». Ce qu’ils pourraient faire exactement dans un contexte hautement déflationniste et de surendettement, on l’ignore. Ça sent le roussi, tout le monde doit se protéger. Ils commencent donc à pointer du doigt l’autre. On peut s’attendre à ce que des hommes politiques commencent eux aussi à remettre en question les politiques monétaires. Au moins, ces premières fissures dans l’entente de façade entre les gouvernements et les banques centrales permettent d’entendre quelques vérités. Comme celle-ci, écrite noir sur blanc dans le rapport :

« Les politiques des banques centrales depuis le début de la crise ont fourni une contribution cruciale à la restauration de l’apparence de la stabilité financière. Néanmoins, pour que cette apparence devienne réalité, les problèmes sous-jacents dus principalement à des niveaux de dette très élevés doivent être résolus si nous voulons restaurer de façon plus durable la croissance mondiale. »

Ou, en lisant entre les lignes, le résumé en une (longue) phrase de ce rapport de 80 pages par Zero Hedge :

« Les banquiers centraux savent que leurs politiques n’ont pas contribué (et ne le feront jamais) à des améliorations économiques réelles, ils mettent la pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent même s’ils ne se font pas d’illusions (car les banques centrales répondent toujours présent pour sauver la mise), ils s’attendent à ce que les politiques extrêmes deviennent la norme (malgré l’aveu de leur échec) de peur de voir le prix des actifs baisser et suggèrent que les mesures pourraient devoir être étendues (de telles actions ayant mené à l’hyperinflation dans le passé). »

La bulle immobilière par un exemple extrême mais édifiant

Mais à part ça, Madame la marquise… Tout va très bien ! Et pour rebondir sur le sujet de la bulle immobilière : voici en bonus cette magnifique propriété de San Francisco qui sera à vous moyennant la modique somme de 350.000 $ soit la propriété la moins chère de cette ville où les prix de l’immobilier ont atteint des niveaux insensés. D’après Fortune, les prix de l’immobilier du quartier où se trouve ce taudis ont augmenté de 103 % depuis… 2012.

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