Hier encore, à la fin de la réunion de 2 jours de son comité : la Fed a décidé de ne pas modifier ses taux. Mais a-t-elle le choix alors que les sociétés américaines souffrent déjà du dollar fort et surtout que la majorité des banques centrales de par le monde baissent leurs taux… Article de John Rubino, publié le 28 octobre 2015 sur SafeHaven.com :

« D’une certaine manière, il est compréhensible que la Fed souhaite augmenter ses taux à court terme afin de pouvoir les baisser à la prochaine baisse de régime économique. Mais quid de l’hypothèse que nous la vivons déjà ? C’est en tout cas le signal qui est envoyé par les autres banques centrales du monde :

La banque centrale suédoise étend son programme de stimulation

La banque centrale suédoise a déclaré qu’elle allait augmenter ses achats d’obligations de 65 milliards de couronnes (7,6 milliards de dollars) afin de stimuler l’économie et de se rapprocher de son objectif d’inflation de 2 %.

Cette annonce, faite mercredi, signifie que le programme d’achat d’obligations de la Riksbank s’élèvera à 200 milliards de couronnes d’ici la moitié de l’année prochaine. Il arrive dans un contexte de banques centrales qui considèrent des politiques encore plus accommodantes de par le monde afin de combattre le ralentissement économique. (… New York Times)

Le compromis de Draghi avec les « doves » annonce de nouvelles politiques accommodantes en décembre

Alors que certains souhaitaient une politique plus accommodante dès la semaine dernière, le président de la BCE Mario Draghi a obtenu un compromis afin de rassurer les « doves » (note : partisans des politiques monétaires accommodantes) en prévoyant une action en décembre d’après des sources de la banque centrale.

Plusieurs membres du Conseil estiment que le bilan de la BCE est encore relativement léger surtout en comparaison avec celui de la Fed alors que les taux négatifs du Danemark montrent qu’il y a de la place pour réduire davantage les taux. (…)

Alors que l’inflation est négative : la BCE est très loin de son objectif de 2 % malgré son programme d’achat de 60 milliards d’euros d’actifs par mois qui s’est révélé insuffisant alors que les coûts de l’énergie à la baisse et la croissance en berne des économies émergentes ont effacé ses effets. (Reuters)

La chute des ventes de détail au Japon met la pression sur la BoJ

Les ventes de détail ont chuté contre toute attente en septembre d’après les statistiques officielles publiées mercredi. (…) Cette nouvelle pourrait remettre un coup de pression sur la banque du Japon afin qu’elle renforce son programme de stimulation monétaire, peut-être dès ce vendredi, à l’occasion d’une réunion durant laquelle les analystes s’attendent à ce qu’elle révise ses prévisions économiques optimistes. (Reuters)

La Chine baisse ses taux, la divergence de politique avec les États-Unis se creuse

La Chine a augmenté d’un cran sa politique monétaire accommodante en abaissant pour la 6e fois de l’année ses taux afin de combattre les pressions déflationnistes et le ralentissement économique, en agissant avant les programmes additionnels de stimulation attendus de la part des banques centrales d’Europe et du Japon et d’un possible le tour de vis monétaire américain. (…)

Les autorités souhaitent atténuer les prévisions économiques annonçant la croissance annuelle la plus faible de ces 25 dernières années. (…) »

Le reste du monde sait-il quelque chose que les États-Unis ignorent ? Il semblerait que oui : à savoir que l’économie mondiale est en train de rebasculer en récession dans un contexte de fragilité financière sans précédent. Les gouvernements, les consommateurs et les entreprises n’ont jamais été autant sur la corde raide, les spéculateurs leveragés n’ont jamais autant utilisé les effets de levier tandis que le chômage a atteint des niveaux au-delà des seuils communément acceptés. Ajoutez à ce mix une récession et on obtient des risques de crise dont la gravité ira crescendo. (…) »

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