On les aura fait défiler sur or-argent.eu, les économistes qui affirment que le QE de la Fed aura servi à tout sauf à l’Américain moyen. Après Andrew Huszar, voici quelqu’un d’encore plus crédible. Car c’est Richard Fisher, le Président de la Fed de Dallas, ni plus ni moins, qui l’affirme.

richard-fisher-dallas-Fed-QE

« Tout d’abord, je n’étais pas en faveur de ce programme (QE3). Je doutais de son efficacité et j’étais persuadé que le système financier disposait déjà d’assez de liquidités pour financer le redressement en évitant d’alimenter une inflation future. Mais j’ai perdu la bataille à l’automne 2012, et je suis heureux que nous allions désormais mettre un terme à ce QE.

Cependant, on me demande souvent pourquoi je ne suis pas en faveur d’une diminution plus rapide du QE, vu que j’avais remis en cause son efficacité et que je craignais qu’il fasse mousser certains marchés. Ma réponse est très réaliste : nous avons tellement arrosé les marchés à risques qu’ils sont devenus accros à nos liquidités. On ne peut pas passer du jour à la nuit en si peu de temps.

Malgré le fait que je me sois opposé à l’open bar, je me suis rangé derrière l’approche prudente et graduelle de la fin du QE afin d’éviter toute panique sur les marchés et drainer petit à petit les liquidités excédentaires que nous avons fournies. »

Cela a le mérite d’être clair : le QE a servi à Wall Street et uniquement à Wall Street. Désormais, les traders sont devenus accros à ces excès de liquidités, si bien qu’on ne peut pas les réduire trop rapidement au risque de provoquer un crash boursier. Les 0,01 % s’en sont mis plein les poches, les 1 % en ont profité via leur plan d’épargne pension. Qu’ont reçu les 99 % ? Des prix alimentaires et de l’énergie en hausse, tout en devant composer avec la baisse de leurs revenus.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici