Vendredi dernier, l’euro reprenait du poil de la bête face au dollar et les marchés actions s’envolaient sur fond d’optimisme concernant la réunion entre Angela Merkel et Alexis Tsipras alors que le futur de la Grèce dans la zone euro était toujours aussi incertain.

Ce regain d’optimisme a cependant été balayé par la suite : non seulement aucune base d’accord n’a été trouvée mais les discussions se sont terminées dans la confusion. Le vendredi matin, on nous annonçait qu’un accord avait été trouvé pour débloquer les fonds dont Athènes a un besoin urgent pour apprendre quelques heures plus tard que les différentes parties ne s’entendaient pas sur la signification de cet accord…

« 2 jours de négociations intenses et parfois tendues à l’occasion d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles furent simplement la répétition des pourparlers d’il y a un mois entre les ministres des Finances de l’euro zone et les officiels grecs » a écrit le Financial Times qui a ensuite résumé la situation, ou plutôt l’imbroglio, en 2 phrases :

« Les personnes impliquées dans les négociations étaient incapables de s’accorder sur la nature de l’accord qu’elles venaient de conclure dans les 12 heures, après une réunion tenue tard dans la nuit afin de résoudre les désaccords. »

Non seulement la Grèce n’a plus d’argent mais elle doit déjà un peu moins de 4 milliards d’euros. (…) En ce moment, Athènes doit racler les fonds de tiroir pour éviter la faillite.

Durant leur dernière visite les inspecteurs du FMI, de la Commission Européenne et de la BCE ont été mal reçu par leurs hôtes grecs, d’après Draghi. Le ministre des Finances grec a promis un changement d’attitude. Pour les Allemands, il s’agit de la dernière chance de la Grèce pour rester dans la zone euro. Athènes doit présenter un enième nouveau plan de réformes susceptible d’être accepté par les créditeurs.

Et l’article de ZeroHedge de conclure : soit Tsipras renie définitivement ses promesses de campagne et capitule en public, soit la Grèce sortira de la zone euro dans quelques jours, voire quelques heures.

Et de l’AFP :

« Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a prévenu mi-mars dans un courrier adressé à la chancelière allemande qu’Athènes ne pourrait pas honorer certaines échéances de remboursement sans le versement prochain de fonds de la part de ses créanciers, rapporte lundi le Financial Times.

Dans une lettre datée du 15 mars et consultée par le FT, M. Tsipras « a averti Angela Merkel qu’il serait impossible pour Athènes d’assurer le service de la dette d’ici les prochaines semaines si l’UE n’apportait pas à court terme une assistance financière au pays« , écrit le quotidien britannique des affaires.

« Étant donné que la Grèce n’a pas accès aux marchés financiers et en vue des +pics+ attendus dans nos échéances de dette au printemps et à l’été… il est clair que les restrictions particulières de la BCE combinées à des retards de versement rendraient impossible pour tout gouvernement d’assurer le service de sa dette », explique M. Tsipras dans ce courrier qui serait parvenu à la chancelière juste avant que celle-ci n’invite le Premier ministre grec à venir lui rendre visite à Berlin.

Le porte-parole du gouvernement grec, Gabriel Sakellaridis, a confirmé le contenu de la lettre. « Il ne s’agit pas d’une menace mais de la réalité« , a-t-il déclaré à la chaîne privée Mega TV, en indiquant que Alexis Tsipras avait envoyé une lettre similaire au président français François Hollande et au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. »

Inspiré de l’article de ZeroHedge.

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