Article du 24 novembre de KWN :
« La bataille des 1200 dollars chauffe. Les shorts ont fixé une limite, et leurs efforts pour ne pas la franchir sont évidents. Il y a tout d’abord les hedge funds qui sont shorts. Ils veulent fermer leurs positions avec un profit maximum, ils les défendent donc en augmentant leurs ventes à découvert, ce qui explique pourquoi l’activité du COMEX a augmenté, même si le cours de l’or a progressé ces dernières semaines.
Mais ceux qui sont toujours short regrettent probablement de ne pas s’être couverts lorsque l’or était moins cher de 60 $. Il y a aussi les planificateurs centraux qui tentent de plafonner le cours du métal jaune. Mais, fait intéressant, il y a des banques centrales qui se trouvent dans l’autre camp, des banques centrales et des fonds souverains qui ont acheté de l’or papier mais qui demanderont la livraison. Il y a également des acheteurs institutionnels dans ce groupe.
Que ce soient des acteurs publics ou privés, ils sont dans le même bateau. Ils possèdent des promesses de recevoir la livraison du métal. Désormais, ce groupe devient de plus en plus agressif quand il s’agit de prendre livraison. Ils ne veulent pas empocher la différence en cash, ils veulent du métal.
Il y a une course qui a lieu en ce moment pour mettre la main sur un maximum de métal possible, avant le 31 décembre, soit la date limite pour la clôture comptable. Ces entités veulent enregistrer du métal, et non des promesses de papier, sur leur bilan.
Je pense que la demande en métal physique de ce groupe va pousser le cours de l’or à la hausse d’ici la fin de l’année. (…)
Aujourd’hui, les planificateurs centraux ont remporté une bataille mineure en réussissant à maintenir le cours de l’or en dessous de 1200 $ pour l’expiration des options du COMEX. C’est toujours la même rengaine lorsqu’on approche cette date (note : il s’agit d’un pari fait par les banques de lingots : si l’or clôture en dessus d’un certain seuil à une date définie, la banque empoche un profit). Ce plafonnement pourrait perdurer encore quelques jours, car des options doivent encore expirer dans les jours qui viennent à Londres et ailleurs. (…)
Même si le cours de l’or a augmenté de 60 $ depuis le plus bas de ce mois, non seulement la backwardation a perduré, mais s’est même aggravée pour toucher les livraisons à 6 mois, d’une façon jamais vue dans ma carrière.(…)
Une seule conclusion s’impose au vu de la situation exceptionnelle à laquelle nous assistons : il s’agit d’un moment historique dont les conséquences sont claires. Les banques centrales qui sont à la tête de ce cartel bancaire, qui a plafonné depuis plus d’une décennie le cours de l’or, va s’effondrer, exactement lorsque le London Gold Pool s’est ramassé en 1968 après une décennie de tentatives de plafonner l’or à 35 $ l’once. S’il est impossible de donner une date, la messe est dite.
Vu la backwardation actuelle et les circonstances, décembre pourrait être un mois clé, comme fut le mois de mars 1968, qui fut l’élément déclencheur du grand marché haussier de l’or des années 70. »