Dans cette interview de Mark Bristow par Bloomberg, le pic de l’or est annoncé par le CEO de Randgold en raison de la baisse des investissements dans l’exploration et des découvertes ; la production mondiale d’or pourrait plafonner dès 2019 alors que les sociétés minières ont identifié moins de la moitié des gisements nécessaires pour remplacer la production depuis 2000 :

« Le pic de la production d’or pourrait être atteint dans les 3 ans alors que les sociétés minières ne parviennent pas à remplacer leurs réserves, d’après Mark Bristow, CEO de Randgold Resources Ltd.

L’absence de nouvelles découvertes de gisements, la réduction des coûts et l’exploitation des filons les plus riches afin d’engranger des bénéfices à court terme (stratégie qui peut ainsi réduire la durée de vie d’une mine) sont les coupables de cette crise de l’offre à venir, a déclaré Bristow ce lundi à Johannesburg.

Bristow, un Sud-Africain qui s’est fait un nom en découvrant et en exploitant des mines d’or parmi les plus importantes du continent, est un critique de longue date de son secteur. Il fustige régulièrement les sociétés minières pour leurs acquisitions douteuses et l’explosion de leurs coûts.

« Le grand débat est le suivant : quand aura lieu le pic de l’or ? En 2019, comme le montre ce graphe ? », a déclaré Bristow en se référant à des données compilées par BMO Capital Markets. « Il s’agit de la chute que j’évoque depuis un bon moment, elle se rapproche désormais. »

Cependant, toute augmentation à court terme du cours de l’or pourrait rendre les réserves des sociétés profitables et déboucher sur une augmentation de la production, a-t-il déclaré.

Des réserves d’or fraîches

Contrairement à de nombreuses sociétés minières, Randgold n’a jamais déprécié la valeur de ses actifs. Aujourd’hui, elle continue de valoriser ses réserves à 1000 $ l’once. Trouver des réserves fraîches dont l’exploitation sera rentable comme les onces d’or qui sont actuellement extraites est le plus gros défi de la société. (…)

Barrick Gold Corp., le producteur d’or mondial numéro 1, a extrait 1,34 million d’onces d’or durant le second trimestre, soit 7,5 % de moins par rapport à l’année précédente. AngloGold Ashanti Ltd., 3e producteur mondial, a enregistré quant à lui une baisse de 12 % de sa production durant le premier semestre de l’année par rapport à 2015. (…) »

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