D’après l’article de ZeroHedge du 16 novembre (traduction condensée) :

En janvier 2013, ce fut la stupéfaction lorsque la Bundesbank annonça son souhait de rapatrier 674 tonnes d’or stockées à la Fed de NY et par la banque centrale française. Et ce fut encore pire un an plus tard lorsque la banque centrale allemande annonça que des 84 tonnes qu’elle aurait dut recevoir, elle n’en avait obtenu que 37 tonnes, dont seulement 5 en provenance de la Fed de New York.

Les raisons pour expliquer ces livraisons décevantes furent de nature logistique : l’or était plus facile à transporter de Paris que de New York (un argument idiot, à moins que la Fed utilise le bateau pour le transport de l’or…), tandis que les lingots de la Fed, en raison de leur forme inhabituelle, devaient être fondus au préalable.

La farce dura un moment, jusqu’à ce qu’en juin 2014, l’Allemagne préféra tout simplement abandonner, en avançant un argument encore plus ridicule : après mûre réflexion, les Allemands avaient décidé qu’après tout, leur or était entre de bonnes mains aux États-Unis.

L’affaire fut ensuite oubliée, jusqu’à la semaine dernière, lorsque Deutsche Bank, l’équivalent allemand de Goldman Sachs aux États-Unis en termes de poids sur les décisions, a révélé la raison véritable derrière l’échec du rapatriement de l’or allemand. Du rapport spécial de Robin Winkler :

« … la communauté de l’or a suivi de près la décision de la Bundesbank visant à « ramener l’or allemand à la maison ». Au début de l’année 2013, la Bundesbank a annoncé qu’elle comptait rapatrier 300 tonnes d’or, stockées aux États-Unis, d’ici 2020. Pour expliquer le gros retard, la banque avance des difficultés logistiques pour l’expliquer. Pourtant, des difficultés diplomatiques sont plus que probablement à la base du retard, d’autant que la Bundesbank a étalé par le passé son talent pour organiser de gros transports d’or. Au début des années 2000, la banque centrale allemande a par exemple rapatrié 930 tonnes d’or, qui était gardé par la Bank of England. »

Voilà donc la vérité, comme tout le monde s’en doutait : ce ne sont pas des problèmes de logistique ou de standards de lingots qui sont à la base de ces soucis, ou même que les Allemands se seraient dits que tout compte fait, leur or était en sécurité outre-Atlantique. L’Allemagne a été mise sous pression pour abandonner son projet, du moins pour le moment.

Reste à savoir ce que vont faire les États-Unis à propos de la Suisse, et son référendum du 30 novembre (note : mis à part la fermeture du compte PayPal de Sauvez lors de la Suisse…). Car si l’Allemagne n’a pas pu récupérer 674 misérables tonnes, la Suisse n’a aucune chance de récupérer plus du double…

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