Eric King : « Du côté de la Chine, on apprend désormais que certains prêts accordés par des banques de l’ombre sont couverts par de l’or qui n’existe pas. Eric Sprott a souvent insisté sur le fait que l’Occident ne pourra pas fournir ad vitam aeternam de l’or au système. »

London-Gold-Pool-1968

Chris Powell : « L’histoire nous enseigne cette leçon. C’est ce qu’il s’est passé en 1968 lorsque le London Gold Pool a explosé, précisément parce qu’il ne disposait plus de l’or physique nécessaire pour alimenter le système. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et 6 ou 7 autres pays occidentaux, qui fournissaient l’or de cette réserve commune,  furent tout simplement dépassés par les événements.

Les gens oublient que les investisseurs du monde entier réalisèrent que le dollar était dévalué, que l’or valait bien plus que 35 $ l’once. La France a alors décidé (note : sous l’impulsion du général de Gaulle) qu’elle ne désirait plus posséder de dollars, et qu’elle voulait convertir ses billets verts en métal jaune. Cette demande énorme pour l’or a démarré fin 1967 et début 1968, après quoi de nombreuses réunions d’urgence ont été tenues par Washington et Londres.

À ce moment, les entités responsables du Pool ont réalisé qu’il ne leur restait que quelque mois pour faire face à la demande. En 1968 la situation est devenue vraiment désespérée. En lisant les minutes du comité de la Fed de l’époque, on apprendre que les États-Unis envoyaient de l’or via les chasseurs de l’US Air Force à Londres afin de rembourser la Bank of England qui avançait de l’or au marché au nom des États-Unis.

Et en définitive, lorsque le gouvernement américain et la Bank of England ont réalisé qu’il ne leur restait que quelques semaines avant d’être à sec, le London Gold Pool fut fermé. Le cours de l’or a alors grimpé substantiellement. Ensuite, en 1971, Nixon a annulé la convertibilité du dollar en or. Eric Sprott a donc raison, c’est ainsi que cela s’est terminé en 68 et 71. Une certaine quantité d’or physique est toujours nécessaire pour faire baisser le cours, mais après un certain temps le métal n’est plus disponible.

Il y a cependant une différence de taille aujourd’hui : il y a beaucoup plus d’or papier qu’à l’époque. Cet or factice était beaucoup moins répandu, alors qu’aujourd’hui, même des pays comme l’Allemagne acceptent des certificats.

Tôt ou tard, ces pays demanderont à récupérer leur or. La situation deviendra alors bien pire qu’en 1968 ou 1971 à cause des quantités astronomiques d’or papier qui circulent sur le marché. Les banques centrales vont alors réaliser que certaines banques de lingots sont dans des situations catastrophiques, que cet étranglement mettra en danger en danger des banques qui parient à la baisse sur le cours du métal jaune. Nous assisterons alors à la situation que William Kaye a décrite, à savoir le plus gros étranglement des positions short de l’histoire financière. »

Source : KWN

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