Même s’il ne s’agit pas de la première fois que nous prenons le BLS (l’INSEE américain pour l’emploi) la main dans le sac de la manipulation, jamais nous ne l’avions pris dans celui de la fabrication des chiffres. Jusqu’à aujourd’hui.
Comme nous l’avons rapporté plus tôt, à l’occasion de l’une des statistiques les plus attendues des chiffres de l’emploi, le BLS a annoncé une hausse annuelle du salaire hebdomadaire moyen de 2,9 %, un chiffre supérieur aux 2,5 % attendus ainsi qu’à la hausse du mois précédent, de 2,5 %. En surface, c’était un excellent chiffre (faussé ou pas par les catastrophes naturelles) vu qu’on n’avait plus enregistré une telle hausse depuis la crise financière.
Cependant, il y a juste un petit problème lorsqu’on recule à peine d’un mois en arrière et qu’on se penche sur les chiffres révisés du mois d’août.
Ce que l’on peut voir, comme Andrew Zatlin de South Bay Research l’a découvert en premier, c’est que tandis que les salaires hebdomadaires privés totaux ont enregistré une nouvelle solide augmentation mensuelle de 0,2 %, une révision à la hausse des 0,1 % du mois dernier, lorsqu’on se penche sur toutes les composantes il devient clair que le BLS a fabriqué les chiffres. Il a tout simplement manipulé les formules de sa feuille de calcul dans le but d’atteindre un chiffre donné.
Voir le tableau B-3. Alors que l’on a une baisse pour les 2 uniques composantes de cet indicateur, à savoir une pour les sociétés qui fabriquent des biens et les sociétés de services, respectivement de -0,8 et -0,1 %, le tout donne une hausse de 0,2 %. (…) C’est mathématiquement impossible.
Comme Zatlin l’a fait remarquer, cette péripétie non seulement remet en question le scénario de l’inflation des salaires que l’on nous vend, mais elle remet également en question tous les chiffres publiés par le BLS. Combien d’autres « erreurs » à motivation politique se trouvent dans ses feuilles de calcul ? (…)
Source : article de Zero Hedge du 6 octobre 2017