L’histoire se répète, elle rime… Nous vous laissons libre de la formule. En ce qui concerne l’explosion de la taille du bilan de la Fed depuis 2008 et les taux zéro, il y a un précédent historique. Zero Hedge a consacré un article sur ce sujet dans le prolongement d’un papier de Bank of America consacré aux taux d’intérêt zéro maintenus sur une longue période par la Fed :

« Depuis que la Fed a lancé sa politique d’assouplissement quantitatif soit une orgie sans précédent de monétisation non stérilisée de la dette en conjonction avec sa politique de taux zéro (ZIRP), la confusion totale règne quant à la façon dont la Fed remplira ces tâches gargantuesques :

  1. Remonter les taux
  2. Réduire son portefeuille d’actifs

Le dilemme est d’autant plus corsé que d’après la sagesse populaire cela n’est jamais arrivé auparavant. C’est faux : il y a un précédent mais si on n’en parle pas c’est parce que tout simplement tout cela s’est terminé en un désastre épique. Ci-dessus, vous pouvez voir la taille du bilan de la Fed par rapport au PIB. Depuis 2008, elle a augmenté de son niveau « normal » de 5 % à plus de 25 %. Il s’agit d’un fait sans précédent ? Non !

Comme le montre le graphique ci-dessous, la réponse de la Fed à la grande dépression fut, roulement de tambour, identique à celle d’aujourd’hui.

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Alors que la taille du bilan de la Fed oscillait autour des 5 % du PIB depuis sa création en 1913, les choses ont rapidement dégénéré lorsque la grande dépression se manifesta en 1929. À ce moment, le bilan de la Fed est passé de 5 à 25 % du PIB. Une raison de plus pour qualifier la période que nous traversons actuellement de seconde grande dépression.

Hier, nous avons montré que la première grande dépression est comparable à la période que nous traversons actuellement non seulement en termes de bilan de la Fed mais aussi des taux d’intérêt qui par nécessité furent abaissés à quasi zéro à une période durant laquelle la Fed monétisait les actifs pour stimuler la demande générale. Cela dura jusqu’en  1937, lorsque la Fed se décida à remonter les taux.

Comme nous l’avons indiqué hier, un peu plus d’un an après cette première hausse des taux, le Dow Jones plongea chutant de 50 % en mars 1938 (à l’époque, le S&P n’existait pas). (…)

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Après le crash boursier et un nouvel effondrement économique, un événement historique de bien plus grande envergure qu’un simple crash boursier eut lieu : le début de la Seconde Guerre mondiale. Autrement dit, entre la première remontée des taux de la Fed lorsque son bilan, en termes de pourcentage par rapport au PIB, était au même niveau qu’aujourd’hui 3 années seulement furent nécessaires pour assister au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Nous espérons sincèrement que les choses seront différentes cette fois même si le retour dramatique de la course aux armements nucléaires et le nombre incalculable de zones de guerre au Moyen-Orient et en Afrique n’augurent rien de bon.

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