N’en déplaise à Nouriel Roubini (l’expert qui ne voyait aucun risque géopolitique à l’horizon il y a quelques mois), c’est bien la géopolitique qui est au centre des discussions du marché des métaux précieux, alors que la situation a largement dégénéré durant le week-end.

Crimee-Ukraine-Russie

Après l’éviction de Yanoukovitch, dirigeant élu par les Ukrainiens suite à un suffrage qui a été validé par la communauté internationale, risquant de plonger l’Ukraine dans la guerre civile, la partie ouest étant anti russe et l’est prorusse, la Russie a pris le taureau par les cornes en prenant position en Crimée.

Cette région ukrainienne est vitale pour la défense russe, car elle garantit notamment l’accès au port de Sébastopol, en bordure de mer Noire, et donc porte vers la Méditerranée. Soit la Russie sortira vainqueur du bras de fer diplomatique qui vient de s’engager, soit on se dirige vers un conflit armé.

Les Russes sont clairement décidés à ne pas laisser faire les Américains et leurs alliés occidentaux, clairement engagés dans une stratégie d’encerclement de la Russie, un pays qui a retrouvé sa souveraineté et une partie de sa puissance sous Vladimir Poutine. Si l’OTAN et les puissances occidentales ont eu raison de nabots militaires comme l’Irak et la Libye, s’attaquer à la Russie ce n’est pas la même chose.

Ce qui est certain, c’est que les marchés n’apprécient pas l’instabilité… Sauf les métaux précieux. Pas étonnant que l’or ait rebondi dès l’ouverture du trading ce lundi, flirtant désormais avec les 1350 $ de l’once. N’est-ce pas, Mr Roubini ?

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