Article publié sur RT.com le 9 juin 2015 :

« La sortie de la Grèce de la zone euro ou Grexit serait un revers majeur pour l’Union européenne qui engendrerait un effet domino et aurait des conséquences importantes sur les contribuables européens » a déclaré le premier ministre grec Alexis Tsipras.

« Je pense que c’est évident. Ce serait le début de la fin de la zone euro. Si le leadership politique européen est incapable de gérer un problème comme la Grèce, qui représente 2 % de son économie, quelles seraient les réactions des marchés face à la problématique de pays ayant des soucis bien plus sérieux comme l’Espagne ou l’Italie, qui a une dette de 2 trillions » s’est interrogé Tsipras face au Corriere della Sera mardi.

Un ‘Grexit’ serait désastreux pour la zone euro car il se muerait en un lourd fardeau pour les contribuables européens, a-t-il ajouté. Il a cependant insisté sur le fait que son pays n’utilisait pas le spectre de la sortie de la zone euro en tant que moyen de pression ou de chantage.

« Nous voulons mettre un terme à ces débats cauchemardesques concernant la sortie de la zone euro de la Grèce. Il s’agit d’un obstacle à la stabilité économique européenne » a-t-il ajouté. (…)

Tsipras dont le gouvernement est arrivé au pouvoir sur base de la promesse de mettre un terme à l’austérité, a déclaré qu’il ne pouvait accepter les termes des créditeurs. Ils  exigent la réduction des retraites et l’augmentation des factures d’eau, de gaz et d’électricité. Suite aux mesures d’austérité prises, le chômage est passé de 12 à 27 % en 3 ans, le PIB grec est tombé de 25 %, les contribuables croulent sous les impôts et le nombre de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté grandit de jour en jour a déclaré Tsipras.

« Ils veulent augmenter l’électricité de 10 % pour les ménages dans un pays où des milliers de gens n’ont déjà pas accès à l’électricité. Ils veulent que nous abolissions la subsidiation du chauffage alors que des gens meurent de froid » a-t-il ajouté.

En 5 ans, la Grèce a déjà réduit les retraites jusqu’à 44 %, les salaires du secteur privé ont baissé jusqu’à 32 %. Selon Tsipras, le marché de l’emploi grec est détruit. (…) »

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