Alors que l’année 2014 allait se terminer sur une étonnante stabilité des marchés, le pétrole puis le rouble ont entamé leur dégringolade. Quelles seront les conséquences sur l’économie en 2015 ? Voici l’opinion de Stephen Leeb :

« En ce moment, je me concentre sur le pétrole, et sur les conséquences négatives de sa chute sur l’or. Mais à terme, les conséquences seront très néfastes pour l’Occident et positives pour l’Orient. Plusieurs sociétés de courtage, dont Goldman Sachs, ont récemment publié des rapports avertissant que si le pétrole devait rester proche de ses niveaux actuels, nous pourrions assister à une réduction mondiale des CAPEX qui pourrait s’élever jusqu’à un trillion de dollars. Ce qui déboucherait probablement sur une baisse de 7 à 8 % de la production mondiale, et donc sur des prix bien plus élevés pour le brut.

Je pense que la baisse du pétrole a été orchestrée par les Saoudiens et les Chinois, et que les Russes ont accepté de prendre les coups en bon soldat. Cependant, la volatilité à laquelle nous allons insister sur le marché du pétrole sera inédite, du jamais vu.

Je pense que l’année prochaine, ainsi que 2016, seront des années critiques pour la civilisation occidentale. À cette date, le dollar ne sera plus tout-puissant. Ce qui signifie que les États-Unis n’auront plus vraiment de contrôle sur la destinée du pays. Je pense également qu’il est trop tard pour les États-Unis de se tourner vers les énergies alternatives. Les Chinois ont pris beaucoup trop d’avance sur ce terrain.

Aux États-Unis, nous avons placé tous nos espoirs dans la fracturation hydraulique. Il est cependant impossible d’utiliser cette technique lorsque le pétrole est aussi bas. Vous devez produire de 4 à 5 barils par baril d’énergie consommée pour les obtenir. Mais avec la fracturation hydraulique, vous pouvez vous estimer heureux si vous en obtenez 3 pour 2 consommés. La fracturation hydraulique mène donc les États-Unis vers un désastre.

Cela dit, les Russes vont vivre une salle année, avec le rouble sous pression, mais je ne pense pas qu’ils se fassent beaucoup de mouron. Je pense qu’ils sont prêts à passer une mauvaise année avec la promesse de connaître quelques-unes des plus belles des années de leur histoire par la suite. Les Russes feront partie des grands gagnants du grand ménage qui va se faire dans le secteur de la fracturation hydraulique. Les Russes disposent de ressources naturelles énormes, qui vont leur rapporter beaucoup d’argent dans les années à venir. (…) »

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