Ce qui devait arriver est arrivé : Alexis Tsipras a remis hier sa démission au président grec. Il n’y aura aucune tentative de formation d’un nouveau gouvernement vu qu’une telle possibilité n’est pas envisageable vu la configuration actuelle du parlement.

C’était dans l’air depuis juillet. Alexis Tsipras se retire donc, étant dans l’impossibilité de gouverner alors qu’une frange importante de son parti s’oppose à lui depuis son retournement de veste au lendemain du référendum qui devait sceller l’indépendance retrouvée de la Grèce face à l’Europe et au FMI.

Cette faction rebelle, essentiellement composée d’élus de la « plateforme de gauche », devrait d’ailleurs faire sécession de Syriza. Le nom du nouveau parti aurait déjà été choisi : Unité Populaire. Hier soir, Tsipras s’est adressé à la nation en déclarant notamment (source KeepTalkingGreece) : « j’ai remis ma démission au président, le mandat qui nous avait été donné par le peuple le 25 janvier a expiré. »

Aucune date pour ces élections anticipées n’a été annoncée, mais les médias grecs évoquent le 13 ou le 20 septembre 2015. En agissant ainsi, Tsipras espère renforcer son pouvoir en se débarrassant des éléments perturbateurs de ses propres rangs et en formant une nouvelle coalition plus solide. Cependant, comme le note KeepTalkingGreece, Tsipras doit faire attention avec ses certitudes car depuis l’élection, son parti, soi-disant anti austérité, a conclu le pire accord des 3 et depuis les 62 % du non au référendum, les électeurs se sentent trahis. Reste à savoir si les électeurs de Syriza, principalement de gauche, seront prêts à se tourner vers les partis restants qui se proclament anti austérité, majoritairement des partis nationalistes (à l’exception du parti communiste KKE).

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