Les métaux précieux poursuivent leur phase ascendante. Hier, les contrats à terme or ont franchi la barre des 1.900 $ l’once. Du côté du cours spot, le métal jaune a clôturé à 1.883 $ après avoir touché 1.895 $. Depuis l’ouverture de la session asiatique, l’or s’est retranché marginalement de 2 $. L’argent s’est montré encore plus robuste en clôturant presque à 26 $ ce jeudi.

En bref

  • Pour l’or, le prochain obstacle est bien entendu les 1.900 $ l’once. Une clôture au-dessus de ce niveau aujourd’hui serait de très bon augure pour les semaines à venir (clôture hebdomadaire). Les métaux précieux pourraient recevoir l’impulsion nécessaire pour franchir ce cap avec l’officialisation du plan de stimulation américain. Cependant, on devra peut-être patienter le week-end alors que certains détails sont encore négociés par les 2 parties.
  • Les États-Unis continuent de se faire des amis. Désormais, c’est la Suisse qui est dans le collimateur du Trésor. Ce mercredi, il a ajouté la Confédération helvétique à sa liste des « manipulateurs de devises ». Le président de la Banque de Suisse, Thomas Jordan, a rejeté les accusations américaines. « Nos politiques monétaires sont nécessaires, elles sont légitimes. Nous avons une inflation très basse, elle est même négative en ce moment. Nous devons donc combattre cette déflation alors que le franc suisse est très fort. » Cette accusation hypocrite, qui a étonné plus d’un analyste, est d’autant plus amusante que le dollar index vient de passer en dessous de la barre des 90.
  • Habituellement, les investisseurs dans l’or adoptent une vision à long terme. Si on observe le graphique de l’or de ces 45 dernières années, on peut voir un canal ascendant se former. Si l’or parvient à dépasser la ligne supérieure de résistance, elle se muera en ligne de support. Ce qui serait spectaculaire pour la valeur des métaux précieux. Bien entendu, cela peut sembler résolument optimiste. Mais lorsqu’on voit la trajectoire de l’agrégat monétaire M1 du dollar, on constate que ce n’est pas impossible.