Entre la réunion extraordinaire de l’eurogroupe à Bruxelles, la réunion à Minsk entre la Russie, la France et l’Allemagne concernant l’Ukraine et le G20, les grands rassemblements se sont multipliés avec des fortunes diverses.

Concernant la Grèce comme anticipé, il ne s’est absolument rien passé de concret malgré de nouvelles fausses rumeurs annonçant un protocole d’accord. Ces fausses nouvelles ont d’ailleurs tellement irrité les Grecs que le ministre des Finances Varoufakis s’est même fendu d’un tweet envoyé directement à un journaliste du Spiegel et à l’antenne de Bruxelles du Financial Times disant : « Pourrais-je vous suggérer d’éviter de faire des déclarations douteuses sur la base de fuites encore plus douteuses ? C’est plutôt déplacé. »

Les « gauchistes » non contents de répéter inlassablement l’absurdité sans fin que son les plans de renflouement de la Grèce, se permettent même maintenant de remettre la presse mainstream à sa place ! Pour en revenir à nos moutons, que va-t-il se passer désormais ? Une nouvelle réunion ordinaire de l’eurogroupe aura lieu lundi prochain, où les « négociations » vont démarrer. Mais sur quelle base ? Depuis leur arrivée au pouvoir, l’équipe de Syriza ne cesse de répéter qu’elle veut renégocier totalement les accords précédents et bénéficier d’un effacement partiel tandis que l’Europe affirme que les engagements pris par le gouvernement précédent doivent être respectés.

Deux scénarios semblent plausibles selon nous : soit l’Europe va plier en offrant une solution de quelques mois le temps de préparer un plan plus solide; soit ce sera le clash et la sortie de la Grèce de la zone euro. La première alternative pouvant très bien déboucher sur la seconde avec un décalage (car il s’agit toujours de gagner du temps). En cas de sortie de la zone euro la Russie et/ou la Chine pourraient fournir une assistance à la Grèce, qui devra trouver une solution durant au moins les premiers mois pour régler ses importations, sous forme de prêts gérables cette fois ou d’accès à l’actionnariat de ses ports par exemple.

Du côté du G20, malgré les autocongratulations d’Obama concernant son bilan économique, les présidents des banques centrales et les ministres des finances des 20 pays les plus puissants du monde ont appelé de leurs vœux à la poursuite des politiques monétaires et fiscales accommodantes en raison de la progression « inégale » de la croissance à travers le monde.

Le communiqué diffusé par le G20 estime que les « conditions économiques actuelles exigent des politiques monétaires accommodantes dans certains pays » tandis que d’autres pays à l’économie développée avec des perspectives de croissance forte se « rapprochent de la normalisation ». Parfait, la Fed va pouvoir enfin commencer à remonter ses taux, chose qui n’est plus arrivée depuis plus de 7 ans. Quand ? Bientôt… demain… si Dieu le veut, en juin même ! On a hâte de voir ça…

Du côté de Minsk, les nouvelles sont meilleures, la Russie et l’Ukraine s’étant accordé sur un cessez-le-feu qui entrera en vigueur le 15 février et qui prévoit également le retrait des armes lourdes des lignes de front. Une zone verte élargie séparera les forces ukrainiennes des armées séparatistes, tous les belligérants devront l’avoir quittée avant la fin du mois. Après des milliers de vies perdues pour rien, un nouvel espoir de paix naît pour l’est de l’Ukraine.

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