Article de David Stockman, publié le 6 juillet 2016 sur DailyReckoning.com :

« Presque aux 4 coins de la planète, les bulles financières géantes créées par les banques centrales durant les 2 dernières décennies sont en train de se fissurer. Le dernier exemple en date ? La valeur en chute libre des actions des banques italiennes et européennes ainsi que le gel de fonds immobiliers commerciaux en Grande-Bretagne.

Si cela commence à ressembler à août 2007, c’est parce que nous vivons la même situation. Les démentis des opérateurs de casinos fusent en nombre. Pour en revenir à 2007, les permabulls sortirent en force, en nous vendant il s’agissait « d’un événement unique ». Soit que la tempête avait été provoquée par quelques événements isolés n’ayant aucun impact sur les tendances globales des marchés, notre économie étant supposément solide comme un roc.

Donc, l’effondrement inattendu des fonds hypothécaires de Countrywide Financial et de Bear Stearns n’était que des événements isolés. Les experts nous ont dit : « circulez, il n’y a rien à voir ». Et surtout, continuez d’acheter.

Après avoir atteint un pic de 1550 points le 18 juillet 2007, le S&P 500 a vacillé d’environ 9 % durant la crise d’août. Mais les acheteurs de dip ont continué de se manifester, rassurés par les déclarations des experts. Dès le 9 octobre, l’indice boursier avait remonté jusqu’à son pic d’avant la crise pour ensuite un peu baisser jusqu’à septembre 2008.

Les garanties étaient fausses, bien sûr. Après Lehman les choses ont explosé, les marchés actions se sont ensuite fait massacrer. Dans les 160 jours qui suivirent, le S&P 500 plongea de 50 % supplémentaires. En tout, 10 trillions de dollars de capitalisation boursière s’évaporèrent.

L’ironie suprême du moment présent est que les parmabulls insistent sur le fait qu’il ne faut tirer aucune leçon de la grande crise financière. Tout simplement car toute liquidation d’un actif est désormais considérée comme un événement unique.

Cela n’arrivera plus, nous dit-on. Après tout, les causes majeures ont été rectifiées et les inondations du siècle n’ont jamais lieu à nouveau. À ce titre, on insiste pour nous dire que la situation des banques américaines a été rectifiée, que leur bilan est désormais une forteresse imprenable. Similairement, le marché immobilier a enregistré une reprise saine, et stable sans aucun signe de bulle. Le ratio PE des marchés actions sont soi-disant dans leur moyen historique est complètement garanti par les taux plancher. (…)

Cela ressemble de plus en plus furieusement à août 2007, où que l’on regarde. »

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