Article de Bloomberg, publié le 28 décembre 2015 :

Les entreprises américaines sont les sociétés qui se sont le plus déclarées en défaut sur leur dette dans le monde, d’après une analyse conduite par des experts de S&P menés par Diane Vazza qui a été publiée le 24 décembre.

Jusqu’à la semaine dernière : 111 sociétés ont fait défaut sur leurs obligations, le bilan le plus lourd depuis 2009 lorsque le nombre de défauts s’était élevé à 242 sur la même période. Environ 60 % des défauts déclarés par des entreprises à travers le monde concerne des emprunteurs américains, d’après Vazza, soit une hausse par rapport aux 55 % d’il y a un an lorsque 33 des 60 entreprises dans l’incapacité de rembourser étaient américaines.

Après les États-Unis, ce sont les sociétés des marchés émergents qui se sont le plus mises en défaut de paiement représentant 23 % du total, une quote-part inférieure à celle de l’année précédente d’après les statistiques de S&P.

La chute des cours du pétrole et les spéculations concernant les conséquences du serrage de vis monétaire de la Fed sur le coût du crédit des entreprises ont rendu les sociétés plus vulnérables, d’après Vazza.

« La génération actuelle d’obligations spéculatives semble fragile, surtout en cas de choc soudain ou inattendu » a-t-elle ajouté.

Arch Coal Inc. est la dernière entreprise à allonger la liste. La note de la société venait juste d’être abaissée par S&P à « défaut spéculatif » la semaine dernière alors que le producteur de charbon s’était montré dans l’incapacité de régler un remboursement de 90 millions de dollars en intérêts et a eu recours au délai de grâce de 30 jours dont elle pouvait bénéficier auprès des porteurs de certaines de ses obligations.

Pour le futur, S&P s’attend à voir le taux de défaut des entreprises américaines grimper à 3,3 % d’ici septembre 2016 alors que ce pourcentage s’était élevé à 2,5 % l’année précédente. Le plus gros des défauts proviendra des sociétés des secteurs du gaz et du pétrole qui ont représenté environ un quart des défauts de cette année.

Depuis 1981, le taux de défaut moyen sur les obligations spéculatives est de 4,3 % toujours selon Vazza. »

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