À quoi s’attendre pour 2016 en ce qui concerne les taux américains, le dollar, l’or, les marchés et la croissance ? Dans cet article publié sur KWN, Michael Pento dévoile son scénario macro-économique pour 2016 et les stratégies qu’il préconise :

« Le S&P 500 chute de plus de 20 % alors qu’il finit par succomber aux coups de boutoir des débuts de la récession mondiale.

Janet Yellen déclare durant le premier semestre de 2016 que la Fed ne souhaite pas relever davantage ses taux et évoque ensuite le lancement d’un nouveau QE d’ici la fin de l’année.

En raison de l’admission tacite de la Fed de son échec dans sa tentative de sauver l’économie de la Grande Récession, l’US Dollar Index s’effondre en dessous de 90 points.

L’or et les sociétés minières seront les vainqueurs majeurs de 2016 alors qu’ils sont les grands bénéficiaires du ralentissement mondial, de taux d’intérêt nominaux toujours aussi bas, de taux d’intérêt réels négatifs et du revirement du dollar alors que le métal jaune grimpe à 1250 $ l’once. Le second pari gagnant sera de shorter les obligations à haut rendement (une activité déjà profitable) ainsi que du NASDAQ, dont les actions euphoriques s’échangent à des ratios cours/bénéfices monstrueux et dont les cours s’effondreront en raison de la décélération de l’économie américaine.

Le taux des Treasuries à 10 ans passera en dessous de 2 % d’ici juin en raison des craintes de récession et enfin, une fois la tornade de ces ventes énormes passée, des opportunités significatives se présenteront du côté des actions étrangères à dividendes élevés qui ont déjà été ravagées durant la débâcle du marché des matières premières de ces dernières années.

Pourquoi 2016 sera différent de 2015

Simplement parce que la Fed a commencé à relever son taux directeur et qu’elle continuera à le faire petit à petit jusqu’à ce que la récession économique américaine se manifeste aux yeux de tous. La question de savoir si Mme Yellen en a déjà terminé avec son relèvement des taux ou si la Fed aura l’opportunité d’augmenter son taux directeur à une ou deux reprises avant que le pire se manifeste n’a aucune importance.

Les faits sont implacables : la croissance américaine au T4 dépasse péniblement 1 % d’après le modèle en temps réel de la Fed d’Atlanta. Toute hausse additionnelle ne fera qu’accélérer le ralentissement inévitable alors que la récession mondiale a déjà atteint les côtes américaines. Le catalyseur de cette récession imminente est que les prix des actifs et la dette ont déjà atteint des niveaux qui ne peuvent plus être supportés par les revenus et la croissance économique actuels.

Je n’insisterai jamais assez sur les conséquences que le changement de politique monétaire américaine va jouer sur les marchés. Les marchés majeurs (devises, obligations et actions) s’attendaient à une sortie en douce des QE et des trillions de dollars de dette accumulés depuis 2011. Autrement dit, le monde financier avait parié sur le succès des banques centrales. À l’avant-garde de cette croyance se trouve le carry-trade qui consiste à miser sur le dollar et les actions tout en pariant contre les métaux précieux.

Je crois en la réalité et non aux contes de fées. J’affirme qu’il n’est pas possible de résoudre une crise de la dette avec encore plus de dette, qu’il n’est pas non plus possible de régler un problème de bulle financière en dopant les marchés avec des politiques de QE et de taux planchers. La réalité prendra sa revanche en 2016. C’est autour de cette désillusion que notre stratégie s’est échafaudée. »

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