« Ce qui m’inquiète en ce moment, c’est que nous vivons dans un monde où le système bancaire est massivement endetté, ainsi que les gouvernements. Les engagements ne pourront être obtenus, d’un point de vue économique la débâcle est assurée dans les 5 à 10 ans prochains.
Aux retraités, on leur dira que la pension qu’on leur avait promise sera amputée de 20 %, ou l’âge de la retraite sera avancé. Je ne vois que des problèmes poindre à l’horizon, tout simplement car cela a été organisé par le système économique et politique global, qui refuse que les événements se passent comme il le devrait. Cela a commencé avec le crash du Nasdaq en 2000. Mais au lieu de résoudre les problèmes, ils ne font que les empirer. »
Eric Sprott poursuit : « mes prévisions économiques globales ne sont donc pas joyeuses. On voit que l’Europe dans une récession sévère. La Chine ralentit, tandis que les États-Unis sont au point mort. Les perspectives ne sont pas réjouissantes de mon point de vue.
Dans le monde de la finance, les décideurs jouent au pompier de service, éteignant les nombreux incendies qui se déclaraient ici et là. (…)
Compte en banque danger
Je pense qu’il doit y avoir un bank run dans la périphérie de l’Europe. Ça me dépasse quand je vois qu’il y a des gens qui laissent leur argent dans des banques fragiles. On a vu ce qui s’est passé à Chypre. Ce fut un désastre pour les épargnants. Je suppose que la plupart des gens se disent « je n’ai pas été impacté ». Pourtant, vous devez savoir que des sociétés comme IBM, Microsoft, General Electrics et bien d’autres multinationales sont présentes à Chypre. Les dirigeants de ces entreprises furent aux premières loges. Il est évident qu’ils doivent se demander en ce moment : qui sera le prochain ?
Nous connaissons tous la liste potentielle des futures victimes. On sait déjà qu’ils confisqueront une partie de l’argent des épargnants. C’est pourquoi cette réunion d’urgence du G7 a eu lieu il y a 3 semaines.
Ils parlent de « résolution bancaire ». Quand vous entendez ces mots, vous devez traduire par « saisie des avoirs ». Ils ont déjà défini les modalités avec l’expérience chypriote. Je pense que les gens commenceront seulement à réaliser que leur argentr à la banque est en danger lorsqu’un second pays se fera « chypriotiser ».
Lorsque cela se passera, une petite partie de cet argent ira vers l’or, non pas que le métal jaune est besoin de cela, la demande étant déjà extrêmement forte, mais cela ne fera que renforcer la tendance à mon avis.
Source : Traduction d’extraits de l’interview d’Eric Sprott accordée à King World News