Article de Zero Hedge, publié le 26 août 2015 :

« Être un retraité grec est une condition peu enviable depuis 2015. Durant les négociations du dernier plan de sauvetage du pays, le système grec des retraites fut fréquemment dans le collimateur de la troïka. Selon Alexis Tsipras, une nouvelle baisse des pensions représentait la soi-disant « ligne rouge », ce sont d’ailleurs les pensions qui ont régulièrement mené à l’abandon des négociations.

Simultanément, la situation financière de plus en plus intenable et le manque de liquidités ont souvent remis en question la capacité du pays à payer les pensions,  même si le gouvernement a régulièrement rassuré sa population en affirmant que le peu d’argent qui restait dans les caisses irait en priorité aux Grecs avant d’être versé aux créditeurs européens ou à Christine Lagarde.

La crise atteignit alors son paroxysme le 1er juillet lorsque les banques grecques furent fermées et les mesures de contrôle des capitaux instaurées, forçant les retraités à faire de longues files pour quémander leurs 120 €.

En théorie, le dernier accord de sauvetage malgré qu’il prévoit plus d’austérité et donc plus de pression sur un système des retraites congestionné devrait au moins garantir qu’il y ait suffisamment d’argent dans les banques pour effectuer les paiements mensuels. Il semblerait que cette supposition n’en soit qu’une alors que Kathimerini rapporte qu’aussi bien l’IKA que l’ETAA puisent dans un fonds de prévoyance qui garantit les services de la sécurité sociale de crainte que les dispositions du plan de sauvetage ne soient pas suffisantes pour couvrir les versements qu’ils devront faire d’ici la fin de l’année. (…)

Et cerise sur le gâteau, le déficit de certaines caisses devrait s’aggraver en raison de l’augmentation dramatique du chômage, des incertitudes politiques et économiques, des mesures de contrôle des capitaux et des nouvelles politiques d’austérité. (…)

Pour résumer : les caisses de retraite sont en état de banqueroute vu qu’elles ont dû taper dans le fonds de prévoyance qui garantit les paiements de ces caisses. Nous souhaitons donc bonne chance à la Grèce et lorsque vous vous rendrez à nouveau aux urnes le mois prochain n’oubliez pas que si les choses devaient vraiment mal tourner, vous pouvez toujours faire une petite visite à la monnaie (note : en allusion à la frange rebelle de Syriza qui avait pour plan de piller la monnaie grecque et d’arrêter le gouverneur de la banque centrale).

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