Malgré la soi-disant fin du QE3 de la Fed, le ratio entre son bilan et le Dow Jones est quasi constant à 253 avec des déviations limitées à seulement 1,5 %. Il s’agit d’une façon détournée de dire que de façon délibérée ou non, la Fed domine complètement les marchés actions américains.

Article publié le 28 juillet 2015 sur SovereignMan.com :

Le constat est le même pour le marché du crédit hypothécaire. Le marché obligataire et quasi toutes les classes majeures d’actifs des États-Unis. Ce qui signifie que toute réduction de la taille du bilan de la Fed entraînera avec elle les marchés. La Fed n’est peut-être pas aussi impétueuse que la Banque Centrale Chinoise mais son support non viable pour les marchés financiers est tout aussi précaire.

Au sommet des montagnes du centre de la Sardaigne, difficile de parler finance. Le climat est parfait, le soleil omniprésent, les vues sont magnifiques et la gastronomie est incroyable. C’est sans conteste l’un des plus beaux endroits que j’ai visité. Il est pourtant impossible d’ignorer les girations constantes de la finance mondiale.

Ce qui se passe en Chine est tout simplement incroyable au vu des efforts désespérés déployés par le gouvernement pour sauver un système dysfonctionnel et maintenir le statu quo. Il faut tout de même reconnaître ce mérite aux Chinois : ils se moquent pas mal de cacher leur jeu. Aux États-Unis, les manipulations des marchés se font de manière bien plus subtile.

La semaine dernière, je me suis aperçu que le bilan de la Fed n’est inférieur que de 0,3 % par rapport à son record. Les trompettes concernant la fin du QE et la Fed commençant à mettre de l’ordre dans son bilan ne sont en définitive que de la poudre aux yeux.

Au début de la crise financière de 2008, le bilan de la Fed s’élevait à environ 900 milliards de dollars. À son pic, il s’élevait à 4,5 trillions. Aujourd’hui, ce chiffre n’a quasi pas changé. Elle est belle cette nouvelle ère placée sous le signe de la responsabilité.

Mais pour vous donner une idée à quel point la Fed est étroitement liée aux marchés financiers américains, j’ai rassemblé ce matin les données pour les mettre en perspective.

Le graphique ci-dessus montre la relation entre la taille du bilan de la Fed et le Dow Jones depuis le début de la crise de 2008. On peut constater que l’indice boursier est confiné dans un écart ténu et qu’au fur et à mesure du quantitative easing, cet écart ne fait que se réduire.

Nous vivons une période très dangereuse. Trop de pression s’est accumulée sur le système et il est impossible de savoir quand la soupape lâchera. (…)

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