C’est un papier du Wall Street Journal qui l’affirme : d’ici sa prochaine réunion, qui a lieu aujourd’hui, la Banque centrale du Japon va officiellement abandonner son objectif d’inflation de 2 % après des décennies passées à combattre en vain la déflation.

Si cette nouvelle se confirme, elle devrait avoir d’énormes conséquences car elle ne ferait que confirmer l’inefficacité des politiques monétaires accommodantes et de la dette lorsqu’il s’agit de faire repartir la machine économique.

Ce serait également un aveu d’impuissance face aux forces déflationnistes qui pèsent sur l’économie, à savoir notamment un endettement excessif, l’automatisation et ce que l’on appelle désormais l’« ubérisation » de l’économie. C’est d’ailleurs cet argument qui est avancé par l’article du Wall Street Journal pour justifier l’abandon de cet objectif d’inflation qui, cela dit en passant, a toujours été une aberration (après tout, dans un environnement où les salaires stagnent, un peu de déflation ne peut pas faire de mal aux salariés… pour le service de la dette c’est évidemment une autre histoire…).

La concurrence que se livrent les sociétés d’e-commerce sous l’impulsion du géant Amazon pousse les prix à la baisse. Ce qui a fait dire à Motoya Okada, président d’Aeon, l’une des plus grosses sociétés de distribution du Japon qui gère notamment les Walmart locaux, que « la fin de la déflation était une grande illusion ».