Chaque jour qui passe, la société sans argent liquide avance à grands pas. La fin du billet de 500 €, annoncée en 2016 par la BCE, va se concrétiser avec l’arrêt de la production de la plus grosse coupure de la zone euro, pourtant tant appréciée en Allemagne. De France 24 :

La zone euro se prépare à mettre un terme à l’impression des billets de banque de 500 €. Soit de la fameuse coupure violette que les autorités accusent d’être tant appréciée par les criminels. La plupart des pays de la zone euro ne les émettront plus d’ici la fin du mois de janvier :

« À partir du 27 janvier 2019, 17 des 19 banques centrales de la zone euro ne produiront plus de billets de 500 € », a écrit la Banque centrale européenne sur son site Internet.

Cependant, l’Autriche et l’Allemagne continueront de les imprimer jusqu’au 26 avril « afin de garantir une transition en douceur, ainsi que pour des raisons logistiques », a écrit la BCE. Quoi qu’il en soit, le billet de 500 € continuera d’avoir cours légal et de pouvoir être utilisé pour tout paiement.

En mai 2016, la BCE avait annoncé le retrait du billet de 500 €. À l’époque, le calendrier de la suppression de cette coupure avait été fixé à la fin 2018. La raison citée était « la crainte que cette coupure puisse faciliter des activités illicites ».

La plus grosse coupure de la monnaie unique est l’un des billets les plus précieux du monde avec celui de 1000 francs suisses (un peu plus de 1000 €).

En raison de sa haute valeur et de sa portabilité, les experts pensent que le billet de 500 € est fortement recherché par les criminels pour faciliter le blanchiment d’argent, et même pour le financement du terrorisme. Dans certains cercles, le billet de 500 € est surnommé le « Bin Laden ».

D’après les statistiques de la BCE, le billet de 500 € ne représente que 2,4 % des billets en circulation, mais plus de 20 % de la masse monétaire. Fin novembre 2018, il y avait pour plus de 521 millions d’euros de billets en circulation. Le billet de 500 € a été imprimé pour la dernière fois en 2014. Les stocks ont permis de satisfaire la demande jusqu’à présent.