Article de Zero Hedge, publié le 29 octobre 2015 :

« Il y a un an, juste au lendemain du massacre de Thanksgiving à l’OPEC qui avait provoqué le crash du cours du pétrole alors que l’Arabie Saoudite mettait de facto un terme au cartel pétrolier, nous avions prédit que le Venezuela serait la première victime de ce « carnage du brut ». Le Venezuela, dont 95 % des recettes dépendent du pétrole, a non seulement connu depuis un épisode dramatique d’hyperinflation (qui ne fait que s’accélérer) accompagné d’un effondrement économique total, mais ses CDS (assurance contre les défauts d’impayés) ont depuis logiquement explosé pour refléter les 96 % de probabilité de défaut dans les 5 années à venir.

Mais tandis que tout le monde s’attendait à ce défaut, le Venezuela a réussi jusqu’à présent à éviter la faillite. Comment a-t-il fait, malgré sa dette massive et la paralysie de son économie ? Tout d’abord, il a puisé dans ses réserves de devises à un rythme sans précédent. Ces réserves ont atteint un plus bas de 12 ans, à 15,2 milliards de dollars.

D’après Barclays, le Venezuela posséderait des actifs valant 42 milliards de dollars, dont 15 milliards sont liquides. Ces actifs ne devraient plus s’élever qu’à 8 millions d’ici la fin de l’année alors que le pays et la société pétrolière d’État doivent rembourser 12 milliards d’obligations en 2016.

Avant d’entrer dans 2016, le Venezuela devra également rembourser 3,5 milliards de dollars. Comment Caracas fait-elle pour faire face à ses obligations ? La réponse est simple : elle a vendu son or, le même métal qui avait été rapatrié de Londres grâce aux efforts de Chavez. Or qui, seulement 4 ans plus tard, est désormais renvoyé à la case départ par le président actuel Maduro. (…)

D’après Reuters, le Venezuela aurait vendu 19 % de ses réserves d’or rien qu’en 2015 sur base des chiffres publiés par la banque centrale du Venezuela. (…)

La bonne nouvelle est qu’au mois de mai 2015, l’or constituait environ 58 % des réserves du Venezuela, soit 11,8 milliards d’après les calculs de Bloomberg. Cela dit, on ignore les quantités d’or qui ont été vendues par le pays durant ces 5 derniers mois.

La mauvaise nouvelle est que cet or disparaîtra bientôt. Avec des échéances de 12 milliards qui tomberont en 2016, il est probable que le Venezuela soit à court de réserves liquides dans les 12 prochains mois. (…)

Si le cours du brut ne remonte pas miraculeusement après le premier trimestre 2016, Caracas devra se débrouiller. Par contre, cette histoire vénézuélienne montre une nouvelle fois que pour les créditeurs de Wall Street, l’or fait très bien l’affaire en tant que monnaie. (…) »

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Veuillez entrer votre nom ici