Les 28 États membres de l’Union européenne accumulent une dette totale de 12,5 trillions d’euros. Mais ce montant pourrait être en réalité bien plus élevé, d’après les dernières statistiques d’Eurostat.

Elles montrent que durant le 3e trimestre de 2017, le ratio dette/PIB de l’UE est tombé de 82,9 à 82,5 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Durant ce T3 2017, le ratio dette/PIB de la Grèce était le plus élevé, à 177,4 %. L’Italie était seconde avec 134,1 % et le Portugal 3e avec 130,8 %.

crédits non performant sociétés publiques
Crédits non-performants de sociétés publiques

Les statistiques d’Eurostat prennent en compte 4 catégories de dettes, qui sont des garanties émises par un État par rapport à des obligations envers des tiers. Cependant, il y a des obligations secondaires que l’on ne retrouve pas dans les statistiques officielles. Ces obligations ne sont pas des dettes « pures et dures ». Mais si seulement une petite partie de ces engagements devait être remboursée, cela résulterait en d’énormes trous dans les déficits nationaux. Cela signifie qu’il y a une accumulation de risques largement ignorés.

« Sous certaines conditions, ces garanties secondaires peuvent devenir de véritables obligations. Par exemple, des prêts non-performants (contractés par une entreprise publique) peuvent devenir une perte pour un État s’ils ne sont pas remboursés », écrit Eurostat.

« Donc, la publication de ces données représente une nouvelle étape vers plus de transparence des finances publiques dans l’Union européenne. Elle permet de mieux cerner les effets potentiels sur les finances publiques des membres de l’Union. »

Dans tous les pays membres de l’Union, les obligations en relation avec les partenariats public-privé, des contrats à long terme qui ne sont pas comptabilisés dans les budgets, s’élevaient à moins de 4 % du PIB.

Le niveau des engagements des entreprises publiques qui ne sont pas inclus dans la structure du gouvernement varie grandement d’une nation à l’autre du bloc, d’après le rapport.

Les montants non-enregistrés dérivés de projets privé-public sont particulièrement élevés en Slovénie et au Portugal. (…) Le rapport d’Eurostat notait également « qu’en général, les institutions financières (publiques) affichent des niveaux élevés de dettes, mais elles disposent également de nombreux actifs qui ne sont pas pris en compte dans la collecte de ces données ».

D’après le journal allemand Die Welt, la part la plus importante de ces dettes non-comptabilisées est à mettre à l’actif des entreprises publiques, comme la société de chemins de fer Deutsche Bahn en Allemagne.

Source : RT