Les dernières statistiques indiquent que la demande des bijoux en or aux États-Unis est désormais 5 fois supérieure à celles des lingots et des pièces. En 2014, j’avais prédit que cela arriverait, et ma prévision s’est réalisée au timing que j’avais défini.

Il est particulièrement intéressant de noter que la production minière d’or croît très lentement. Elle arrive probablement à son pic alors que la demande pour les bijoux en or aux États-Unis, en Inde et en Chine connaît une croissance annuelle de 6 à 8 %.

Cette augmentation de la demande n’en finit pas. La demande en provenance du secteur de la joaillerie représente désormais plus de 50 % de la demande mondiale d’or. Je pense que ce chiffre atteindra les 75 % durant la décennie à venir, c’est pourquoi je parle d’une « ère dorée pour les bulls ».

J’avais dit que la demande d’or des bijouteries américaines allait atteindre les 40 tonnes le mois dans les 10 années à venir. Tout investisseur qui a des notions en maths réalise qu’une croissance annuelle de 6 à 8 % de la demande alors que l’offre stagne est une recette simple pour des prix bien plus élevés.

Voyons comment se porte l’un des mastodontes du marché du bijou américain, Tiffany :

Action Tiffany

Tandis que la plupart des minières nord-américaines se comportent de façon presque pathétique par rapport à l’or, les actions des bijouteries sont des superstars.

Tiffany s’est affranchie d’une énorme formation tête et épaules. Je pense que tous ceux qui aiment les actions minières américaines devraient considérer l’ajout de ce titre à leur portefeuille. Avec quelle stratégie ? Acheter un peu maintenant et plus tard lorsque des creux se présentent.

Quid de l’or ?

Et pour le métal ? À quoi s’attendre à court et à moyen terme ? Voyez le graphique ci-dessous pour la réponse la plus probable :

cours de l'or septembre 2018

Voyez la baisse panique jusqu’à environ 1170 $ à la mi-août. La hausse qui s’en est suivie de 50 $ jusqu’au seuil de résistance mineure de 1220 $ a été suivie par une petite correction.

Il s’agit d’un comportement typique durant la formation d’un double plus bas. La panique initiale sur fond de volumes importants est suivie par un rallye, ensuite par une seconde baisse sur fond de bas volumes. C’est exactement ce qui est en train de se produire.

La faiblesse actuelle de l’or devrait se poursuivre jusqu’à la publication des chiffres de l’emploi américain ce vendredi. Le métal jaune a tendance à grimper après la publication de cette statistique, mais le gros de l’action devrait avoir lieu après la prochaine réunion de la FED, programmée pour le 26 septembre. Chose intéressante, cela coïncide avec le début de la forte demande en Inde.

La semaine dernière, Commerzbank a prédit l’or à 1300 $ d’ici la fin de l’année. Le poids lourd institutionnel State Street suggère que 1350 $ est possible. Ces prédictions sont conformes à mes prévisions à long terme sur base technique. Le T4 pourrait être étonnamment fort pour l’or.

Tom Lee, un autre poids lourd institutionnel et ancien responsable des actions chez JP Morgan, prédit une reprise vigoureuse des émergents durant le T4.

Si une telle reprise des émergents engendrerait un effet de richesse qui pourrait propulser l’or à 1300 $ d’ici la fin de l’année, Tim pense qu’un tel événement pourrait engendrer une hausse de 300 % de Bitcoin à la même échéance.

BTC semble solide à 7000 $. Je suis un grand partisan vocal de la diversification, des actifs tels que Bitcoin et des actions de bijoutiers me semblaient être des candidats décents pour tout partisan de l’or. (…)

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