Pardon ? Voilà que le stratégiste en chef « marchés actions américains » de Morgan Stanley nous dit que le CPI étant manipulé, il s’agit d’un indicateur inutile. Sa banque utilise donc le cours de l’or pour déterminer la véritable valeur du dollar. Il s’agit d’une nouvelle significative.

Alors que les marchés actions retiennent leur souffle dans l’attente de la publication des chiffres approuvés par le gouvernement, il est assez rare et donc fascinant de voir une grande banque dénoncer en plein jour la FED. (…) Elle a écrit :

« Tandis que nous prévoyons un plus haut cyclique pour les marchés actions américains cette année, nous voulons affirmer clairement que nous pensons également que nous sommes toujours au milieu d’un marché haussier séculaire. Il s’agit d’une distinction importante à faire car les marchés baissiers cycliques qui ont lieu au sein des marchés haussiers cycliques sont moins significatifs. Lorsqu’on analyse ces 100 dernières années, nous pensons qu’il est très clair que nous avons connu 3 grands marchés baissiers séculaires et seulement 2 grands marchés haussiers séculaires. Nous nous trouvons actuellement au milieu du 3e. Les dates des 3 grands marchés baissiers séculaires sont 1929-1942 (Grande dépression), 1967-1980 (stagflation) et 2000-2011 (stagnation séculaire). Nous avons déterminé ces périodes en exploitant le prix du S&P 500 ajusté à l’inflation et à la dépréciation du dollar. Autrement dit, il s’agit de la valeur réelle du S&P 500. »

C’est alors que l’analyste de Morgan Stanley écrit quelque chose digne d’un « gold bug » à moitié fou, d’un fanatique de ShadowStats : ignorez le calcul dysfonctionnel du CPI (un argument que nous avons développé à de maintes reprises par le passé) pour le substituer par le cours de l’or. Nous citons :

« En raison des nombreuses critiques et changements de méthodologie du calcul de l’indice des prix à la consommation en tant qu’indicateur de l’inflation, nous utilisons le cours de l’or en guise d’indicateur fiable de la véritable valeur du dollar sur une longue période. »

Avec cette déclaration, Morgan Stanley va sans aucun doute courroucer les pontes de la Federal Reserve. La banque américaine confirme que le meilleur indicateur de la dévaluation de dollars n’est pas un indice artificiel, « ajusté de façon hédoniste », mais le cours de l’or. Cela explique pourquoi la FED est si terrifiée à chaque fois qu’une devise alternative, que ce soit l’or ou Bitcoin, grimpe. Cela montre que la valeur du dollar, et donc son pouvoir d’achat, baisse.

Cela explique aussi pourquoi les banques centrales ont dû intervenir en septembre 2011 lorsque l’or a grimpé au-delà de 1900 $ l’once, en menaçant d’exploser à des niveaux bien plus élevés pour remettre en cause l’existence de la monnaie de réserve principale de la planète.

Source : GoldSilver.com