Pourquoi les États-Unis ont-ils décidé de poursuivre la FIFA (association basée en Suisse) alors que la corruption qui y règne est de notoriété publique depuis des décennies et que les banques bien américaines s’en sortent toujours ? Paul Craig Roberts a sa petite idée :
« La politisation du football de Washington
Les attaques de Washington sur le foot mondial suivent le scénario des attaques de Washington contre les Jeux olympiques de Sochi. La différence, c’est que les États-Unis ne furent pas en mesure d’empêcher l’organisation des jeux à Sochi. Ils durent donc se contenter d’effrayer les Occidentaux avec leurs mensonges et leur propagande mais avec le scandale actuel orchestré par Washington, les États-Unis entendent bien prendre le contrôle de la FIFA afin que celle-ci retire l’organisation de la Coupe du Monde à la Russie. Cela fait partie de l’agenda de Washington pour isoler celle-ci du reste du monde.
Ce scandale orchestré par Washington pue (sic). Il semble évident que les officiels de la FIFA ont été arrêtés pour des raisons politiques et que le président récemment réélu à une écrasante majorité, Sepp Blatter, a été forcé à la démission par Washington. (…) La loi est une arme qui peut être utilisée contre quiconque entrave la volonté de Washington. (…)
La FIFA est une organisation basée en Suisse. Pourtant, les arrestations ont eu lieu sur base d’une « enquête » du FBI. En déclarant que les lois américaines sont universelles, Washington revendique l’autorité de sa police et de ses juges sur tout pays souverain.
Pourquoi la Suisse et d’autres pays ne remettent pas en cause cet état de fait ? Leurs leaders politiques sont-ils soudoyés, ou menacés ? (…) Devenir le leader d’une nation permet de devenir riche en devenant le caniche de Washington. Un an après la fin de son mandat, Tony Blair était riche de 50 millions de dollars. D’où vient l’argent ? Personne ne voulait écouter les discours de Blair lorsqu’il était Premier ministre. Pourquoi les Américains l’ont-ils payé des millions pour qu’il continue de parler en public ? (…)
En attendant, les véritables scandales sont étouffés. Par exemple, de nombreuses grosses banques occidentales ont plaidé coupables après avoir été accusées d’actes criminels graves et n’ont encouru que des amendes en conséquence. Comme l’a dit Finian Cunningham, le blanchiment d’argent et les manipulations des marchés des grosses banques sont bien plus graves que la criminalité soupçonnée de la FIFA. (…)
Qu’il y ait eu corruption ou pas dans les décisions de la FIFA, l’objectif de « l’enquête » est de jeter l’opprobre sur l’attribution de la Coupe du Monde à la Russie. Il s’agit d’un spectacle mondial qui confère du prestige à l’organisateur. Washington entend bien priver la Russie de ce prestige. C’est l’unique objectif de cette enquête. »