Résumé de l’étude de Peter Schiff par Addison Quale, publiée sur SafeHaven.com :

« ‘Pour réussir aux États-Unis vous avez besoin d’un diplôme d’études supérieures’. Cette idée est aujourd’hui tellement répandue que le droit à une formation supérieure est aujourd’hui l’un des points clés du programme de la plupart des plates-formes politiques. Quid des jeunes qui ne peuvent pas se permettre de telles études ? La réponse ‘logique’ des politiciens des 2 bords est que le gouvernement doit les subsidier. Mais très peu sont assez courageux pour poser la question suivante, à savoir ‘combien tout cela coûte-t-il ?’.

La réponse est simple : aujourd’hui, ce coût s’élève à 1,2 trillion. Il s’agit du montant accordé en prêts étudiants aux États-Unis. Ils sont désormais la seconde catégorie la plus importante du crédit privé derrière le crédit hypothécaire. Le prêt étudiant a littéralement explosé depuis la dernière crise financière de 2008 pour dépasser aujourd’hui les encours du crédit auto et des cartes de crédit.

Le Rêve Américain était simple : il représentait la capacité de chaque individu de tracer sa propre destinée et sa prospérité sans interférences de la part du roi, du gouvernement ou d’autres intérêts puissants ; le droit à la vie, à la liberté et à la propriété. Au fil des générations, ce rêve a été coopté par les politiciens et les banquiers pour que ceux-ci accaparent les votes et les richesses. Au 20e siècle, posséder son logement devint partie intégrante du rêve. Une idée qui déboucha sur l’opinion catastrophique que même les emprunteurs qui ne remplissent pas les conditions ont le droit d’acheter une maison. Nous en avons déjà subi les conséquences avec la crise des crédits subprime qui déboucha sur la grande récession.

Aujourd’hui, 10 ans plus tard, les politiciens affirment désormais qu’un diplôme d’enseignement supérieur fait partie intégrante du rêve américain et qu’il s’agit donc d’un droit qui doit être accessible à tou(te)s, peu importe vos moyens financiers ou intellectuels. Encouragée par des taux d’intérêt toujours plus bas et la promesse implicite que Mr Contribuable viendra encore une fois la rescousse en cas de défaut, la bulle du crédit étudiant n’a cessé de gonfler.

Depuis 2003, cette dette a plus que quadruplé, passant de 250 milliards à plus d’un trillion. Depuis le premier mandat du président Obama, elle a augmenté de plus de 500 milliards (une hausse de 75 %) alors qu’elle n’était encore qu’à 660 milliards avant son élection. De plus, fin 2008, le taux de défaut était de 7,9 % alors qu’il est aujourd’hui à 11,3 %, une énorme hausse d’un chiffre qui reste probablement sous-évalué.

Mais le facteur le plus alarmant de cette tendance est qu’aucune garantie n’est requise pour l’octroi d’un crédit étudiant. Les banques peuvent saisir et procéder à la vente publique d’une maison lorsque le propriétaire n’est plus en mesure de rembourser son crédit. Cependant, que peut faire une banque dans le cas d’un crédit étudiant ? Saisir le diplôme ? Le savoir ?  En bref, chaque dollar en défaut d’un crédit étudiant sera un nouveau coup de poignard dans l’économie.

Mais ne pensez pas un seul instant que les étudiants en réchapperont indemne. Les crédits étudiants ne sont pas effacés via la faillite personnelle (note : aux États-Unis, les individus ont le droit, comme une entreprise, de se déclarer en faillite et d’obtenir ainsi l’effacement total ou partiel de leurs dettes). Le gouvernement fédéral a le droit de saisir jusqu’à 15 % des revenus bruts des personnes qui ont fait défaut durant 25 ans.

Certains pourraient dire : et alors ? L’Amérique a déjà fait face à des niveaux massifs de dette, quelle est la différence aujourd’hui ? Le problème c’est que la bulle du crédit étudiant ne fait que s’ajouter au fardeau énorme de la dette nationale, qui à 102 % du PIB américain est clairement irremboursable et qui nous mènera inexorablement vers un effondrement financier.

De plus, le chiffre de 1,2 trillion n’est que le total actuel des crédits étudiants. On s’attend à ce que montant triple dans les 10 années à venir. (…) »

Note : de nombreux articles et reportages ont montré que les prêts étudiants sont utilisés par de nombreux ménages pour nouer les 2 bouts depuis la crise de 2008. Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire à une formation ou un cursus. Il n’y a aucune vérification quant à l’utilisation des montants prêtés.

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