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Peu de réaction pour le prix du métal jaune après que les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et le Japon ont interdit de nouvelles importations d’or russe

Les membres du G7, qui représentent les plus grandes économies du monde, ajoutent l’or à leurs sanctions contre la Russie en raison de son invasion en cours de l’Ukraine.

Dimanche, lors de la réunion du G7, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et le Canada ont annoncé qu’ils allaient interdire les importations de nouvel or produit en Russie.

Les dernières nouvelles n’ont pas beaucoup d’impact sur les prix de l’or. Les contrats à terme d’août sur l’or du Comex commencent la nouvelle semaine de négociation en territoire à peu près neutre, s’échangeant pour la dernière fois à 1 834,70 $ l’once, en hausse de 0,24 % sur la journée.

Après l’annonce, le président américain Joe Biden a déclaré que la nouvelle interdiction de l’or priverait la Russie de dizaines de milliards de dollars dont la nation a besoin pour financer sa guerre en Ukraine.

La Russie est le deuxième plus grand producteur d’or au monde, représentant 9,5 % de l’offre mondiale. L’année dernière, les exportations d’or de la Russie ont été évaluées à plus de 15 milliards de dollars. La nouvelle sanction pourrait avoir le plus grand impact sur le marché de l’or de Londres. Selon Bloomberg, 28 % de l’or russe était exporté vers Londres.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que l’interdiction aurait un impact significatif sur l’économie russe.

« Les mesures que nous avons annoncées aujourd’hui vont directement frapper les oligarques russes et frapper au cœur de la machine de guerre de Poutine », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Poutine dilapide ses ressources en baisse dans cette guerre inutile et barbare. Il finance son ego aux dépens des peuples ukrainien et russe. Nous devons priver le régime de Poutine de son financement. C’est ce que font le Royaume-Uni et nos alliés ».

Cependant, certains analystes ont émis des doutes quant à l’impact de cette dernière sanction sur la Russie. L’annonce du G7 intervient quelques mois après que l’industrie a pris ses propres mesures pour empêcher l’or russe d’entrer sur le marché.

Début mars, juste après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la London Bullion Market Association a banni six raffineries russes de la liste des bonnes livraisons.

À l’époque, la LBMA avait fait remarquer que cette interdiction ne devrait pas avoir d’impact significatif sur le marché mondial de l’or, car la production d’or de la Russie est essentiellement domestique.

L’interdiction officielle de l’or russe pourrait avoir un impact plus important sur le marché. Thorsten Polleit, économiste en chef de Degussa, a déclaré que la baisse du métal physique pourrait entraîner des problèmes sur le marché du papier.

Alors que la plupart des contrats à terme sur l’or sont réglés en dollars, l’incertitude géopolitique croissante et la volatilité du marché créent une forte demande d’or physique.

D’autres analystes ont noté que la nouvelle sanction ne s’appliquerait qu’aux pays du G7. Les deux plus grands pays consommateurs d’or : la Chine et l’Inde, pourraient continuer à acheter les métaux précieux de la Russie. Ces deux pays se sont montrés favorables à la Russie.

Dans une récente interview, Byron King, rédacteur en chef d’Agora Financial, a déclaré que les sanctions que les pays occidentaux infligent à la Russie pourraient se retourner contre eux à mesure que les coûts du pétrole et des denrées alimentaires continuent d’augmenter.

Il a ajouté que l’armement du dollar américain contre la Russie pourrait avoir des répercussions majeures sur l’économie américaine.

« Le truc avec les armes, c’est qu’elles sont destinées à être détruites. Vous tirez une balle, lancez une fusée ou faites exploser une bombe ; ces armes sont détruites une fois qu’elles sont utilisées. Lorsque vous armez le dollar américain, vous risquez de faire exploser votre monnaie. »

M. King a déclaré qu’il s’attendait à ce que le prix de l’or continue d’augmenter et recommande aux investisseurs de détenir un peu d’or physique dans leur portefeuille en tant que valeur refuge et couverture contre l’inflation.

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