D’après le professeur de la Chicago Booth School of Business Luigi Zingales, il est clair que la politique industrielle de Trump « sera en faveur des entreprises, mais pas en faveur du marché. Cela peut sembler être de la sémantique, mais il y a pourtant une différence fondamentale.

Une politique pro-entreprises favorise les sociétés existantes aux dépens des générations futures. Une politique pro-marchés favorise les conditions qui permettent à toute entreprise de prospérer, sans aucun favoritisme. Une politique pro-entreprises défend les entreprises domestiques avec des taux favorables, ainsi qu’un traitement particulier. Une politique pro-affaires ouvre le marché national à la concurrence internationale car non seulement cela profite aux consommateurs, mais aussi aux sociétés mêmes. Car sur le long terme, elles doivent apprendre à devenir compétitives sur le marché plutôt que de prospérer grâce à la protection et à l’aide de l’État.

Paradoxalement, une politique pro-entreprises finit par faire du tort non seulement à l’économie mais aussi, à long terme, aux sociétés qui en avaient tout d’abord profité. » Zingales conclut en disant que « la présidence de Trump a démarré de la pire des façons pour tous ceux qui, comme moi, croient toujours au marché ».

Les Young Invincibles (organisation qui représente les intérêts des 18 à 34 ans) (…) ont récemment publié une étude intitulée « La santé financière de la jeune Amérique : mesure des déclins générationnels entre les baby-boomers et les millenials », une lecture très intéressante. D’après eux, « les baby-boomers disposaient d’une sécurité financière bien plus grande que celle des millenials au même âge. Les boomers gagnaient plus, accumulaient plus d’actifs, étaient plus enclins à posséder leur logement et détenaient une plus grande richesse nette lorsqu’ils atteignent l’âge de jeunes adultes que les jeunes d’aujourd’hui ».

Il sera intéressant de voir si les politiques protectionnistes de Trump amélioreront la situation financière des millenials ou, comme je le pense, leur feront encore plus de tort. Car à partir de maintenant, non seulement les millenials devront vivre avec des revenus plus bas, une richesse inférieure et des marchés gonflés, qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter, mais aussi avec des prix qui grimpent. »

Article de Marc Faber, publié le 1er février sur son blog GloomBoomDoom.com

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